Homo-GN : un projet photo autour de l’homosexualité en GN, par Patate et Lapin
L’idée part d’une photo faite pour le plaisir, d’une anecdote de jeu : faire un cliché tous les deux en fixe-chaussettes. Bon, ce n’est certainement pas le fantasme de tout le monde, mais ça nous faisait marrer. Et à la base, cette photo était juste pour nous, et éventuellement faire sourire quelques proches. Et finalement les proches nous disent que l’image est réussie. De là, on prend la grosse tête très vite et on se dit : “mais en fait, on pourrait en faire quelque chose de cette image“.
Oui, mais quoi ?
S’en suit une réflexion, sur le GN, la sexualité en GN, et ce qu’on trouve dans les personnages et dans les jeux. Ensemble, nous constatons rapidement que l’homosexualité masculine est souvent traitée avec beaucoup de distance, parfois avec mauvais goût, condescendance. Voire carrément refusée, soit par les orgas, soit par les joueurs.
Alors l’idée germe petit à petit et peu après, nous prenons contact avec quelques amis, homos, hétéros, bis, peu importe. Nous voulons simplement faire quelques clichés, qui ne sont pas issus de GN mais pourraient tout à fait l’être (d’où les faux titres des photos), et qui mettent en scène au moins une relation homosexuelle masculine*.
Photo 1 : Leçons de Spiritisme
Peut-être naïvement, nous nous sommes dit que si des hommes de différentes sexualités acceptaient de poser pour des photos mettant en scène explicitement des relations homosexuelles, ça aiderait probablement des joueurs à se sentir plus à l’aise dans ce genre de personnage (que le deuxième protagoniste soit gay ou non), et également des orgas à envisager des relations plus solaires, moins régulièrement tragiques ou parodiques.
Voici quelques points de réflexion que nous vous invitons à prendre en compte dans vos écritures/incarnations de personnages homosexuels ou bisexuels.
Côté organisation :
- le syndrome ‘cage aux folles’ : vous avez certainement compris ce que nous abordons ici, la caricature de l’homme homosexuel. Cela ne veut pas dire que ça ne doive pas être utilisé en jeu. Mais le cas échéant, cela doit servir un but précis et avoir du sens, autre que celui de moquer une sexualité. En GN nous avons une tendance à la caricature ou à l’archétype pour une raison simple : c’est facile à jouer, tout en prenant aisément de la distance avec le personnage. C’est facile, mais s’il n’y a pas une réflexion par exemple sur la place de ce personnage dans la société, cela devient uniquement insultant pour tout homosexuel. Nous avons trop souvent vu, pour notre part, ce genre de parodie, qui inclut parfois les sexualités “trans” également. Bref, nous vous invitons à envisager vos rôles de personnages homosexuels avec la même profondeur que vos personnages hétérosexuels.
Photo 2 : Le Fabuleux Destin d’Amédé Moulin
- Caster** sans préjugé sur la sexualité : dans un formulaire de pré-inscription, la question “acceptez-vous de jouer un personnage homosexuel ?” pose un véritable problème. Elle signifie, purement et simplement, que l’acceptation de base est que tout joueur qui s’inscrit est hétérosexuel. Oui, avec un peu de mauvaise foi, on peut dire qu’un homo s’y retrouvera aussi et répondra d’autant plus facilement “oui”. Ok. Mais quand est-ce qu’on lui demande, à ce joueur homosexuel, s’il accepte de jouer une relation hétéro ? Une possibilité pourrait être une formulation à choix multiples. De cette manière, l’orga n’a pas à se soucier de la sexualité du joueur, et obtient toutes les infos nécessaires au casting ou à l’écriture des personnages :
- Je souhaite jouer une relation :
- homosexuelle
- hétérosexuelle
- bisexuelle
- pansexuelle
- peu importe
- je préfère éviter le jeu impliquant une relation amoureuse/sexuelle [oui, parce qu’on a le droit aussi de ne pas avoir envie]
- La tentation de la relation homo tragique : peut-être plutôt une tendance d’orgas hétéros, il s’agit là d’une volonté souvent de montrer la complexité de jouer un homme homo dans une société et une époque données. Les univers réalistes sont particulièrement propices à ce genre de scénarisation de personnages : par exemple, Hubert aime en secret Geoffrey, ambiance 19e siècle victorien. On devine que ça risque de ne pas être évident, dans ce contexte très sclérosé, de faire de cette relation une histoire solaire. On peut cependant aussi imaginer des relations tout à fait heureuses dans le même univers : relation parfaitement cachée convenant aux 2 protagonistes, relation non avouée mais forcément connue de la société (ex : un riche homme d’affaire et son secrétaire) et acceptée tacitement (ex : la puissance de l’homme d’affaire empêche les autres personnages de prendre le risque de le froisser). Bref, on peut trouver de nombreux subterfuges (et d’exemples historiques) pour permettre une relation homosexuelle véritablement solaire, heureuse et positive.
Photo 3 : Les Feux de L’Apollon
- L’homosexualité comme concept de personnage : ici, le personnage est défini par son homosexualité, qui représente l’enjeu majeur du GN à venir pour le ou les joueurs qui les incarnent. Au-delà de l’aspect caricatural du concept, il y a fort à parier que ce soit assez restrictif en termes ludiques, et que les joueurs concernés se sentent moins impliqués dans les autres trames. Il est certainement profitable à tout le monde de veiller à ce que, même si l’intrigue amoureuse est importante pour le personnage, le jeu et l’écriture du back permettent aussi au joueur de s’ouvrir à d’autres types d’intrigues.
Côté joueurs :
- La peur du regard des autres : socialement, l’homosexualité masculine est très mal acceptée encore aujourd’hui, il suffit de lire un petit lexique d’insultes pour comprendre qu’être gay en France (et pas que) est “honteux”. La plupart d’entre nous avons été élevés, sinon dans cette croyance, au moins dans cet environnement. À nous de nous en affranchir, surtout que là, on fait du GN. En clair : ce n’est pas parce qu’on joue un homosexuel qu’on l’est. Oui, aujourd’hui, on enfonce des portes ouvertes, mais ça semble nécessaire. De la même manière que quand le moi-personnage dit le bénédicité avant un repas de la bonne société victorienne, ça ne fait pas du moi-joueur un bon chrétien, quand le moi-personnage caresse le genou ou passe la main dans les cheveux de son amant, ça ne fait pas du moi-joueur un homosexuel. Fun fact : il en va de même pour les relations hétéros ! (surpriiiiise !)
Photo 4 : Ecole de magie de Tokyo-Hima
- La peur du regard du partenaire : quand je joue une relation homosexuelle, je pourrais penser “mais celui qui joue mon amant/mon amoureux, si ça se trouve, il est en train de se faire des idées, et il croit que je le drague pour de vrai“. Fun fact 2 : ici aussi, il en va de même pour les relations hétéros : ce n’est pas parce que l’on est hétéro que l’on est irrésistible pour toute personne de l’autre genre. Pareil, un homme homosexuel n’est pas forcément attiré par tout autre homme. Nous espérons que nous n’apprenons rien à personne.
- La peur de soi : ben ça, on n’y peut rien. Si vous n’êtes pas assez à l’aise avec votre sexualité, ou la sexualité des autres, passez votre chemin. Soyez clairs, mais bienveillants : “écoute, orga, franchement, je ne suis pas à l’aise avec l’idée de jouer une relation homosexuelle. C’est sans jugement, j’ai juste peur de pas être à la hauteur de ce que le joueur en face attend.” Vous pouvez aussi tenter une approche plus bourrine : “Moi ? Jouer un gros pédé ? Tu déconnes ? Allez vas-y, fais péter le trombi, elles sont où les bonnasses ?”. Dans ce dernier cas, nous sommes à peu près certains que de nombreux orgas, entendant cette réponse, ne vous embêteront plus avec ce genre de rôle. Ni aucun autre.
Photo 5 : Downton Abbey, maîtres et valets de pied
Moralité (ou conclusion, ou ce qu’on pourrait retirer de tout ça) :
- refuser de jouer un rôle homosexuel, c’est surtout rater l’opportunité de jouer des scènes de roleplay intenses avec des hommes qui vont vous mettre des étoiles dans les yeux. Homos, hétéros, on s’en fout bien. Ce que nous cherchons en GN est l’intensité des situations, des sensations, des émotions. Tentez des choses, surprenez-vous, surprenez-nous !
- cet article n’a pas vocation à contraindre ou inciter les orgas à écrire systématiquement des rôles homos ou bi suivant les préconisations ci-dessus. Il s’agit simplement d’essayer de trouver un équilibre qui permette à tous de trouver leur intérêt dans des personnages passionnants.
Photo 6 : Tant de temps entre nos baisers
Notes :
*nous ne nous sommes pas intéressés au sujet de la sexualité féminine, parce que forcément, nous nous sentons moins légitimes. Ce qui ne veut pas dire que le sujet n’est pas à réfléchir, discuter…
**caster : action de sélectionner un joueur pour un rôle donné. De plus en plus de jeux se font sur casting (à ne pas concevoir dans l’acceptation artistique du terme), c’est-à-dire que les organisateurs choisissent quel joueur jouera quel personnage en fonction de critères à leur discrétion (réponses sur formulaires de pré-inscriptions, degré de connaissance du joueur par les orgas, etc.)
Crédits :
Toutes les photos sont ©Lapin sauf la première, ©Florian
Merci infiniment à tous les modèles, dans un désordre tout à fait improvisé : Nicolas, Florian, Patate, Lapin, Fa, Thomas, Thierry, Aurélien, Fred, Sly, Mat, Philou, José, Hortense. Merci également à Camille pour son aide.
Lapin
Derniers articles parLapin (voir tous)
- Projet photo Homo-GN - 29 février 2016
29 février 2016 at 9 h 32 min
Merci pour cet article.
Concernant le questionnaire proposé par les orgas je trouve qu’il n’est pas inutile de décomposer les questions (en gardant l’idée des petites cases à cocher) en : souhaitez-vous jouer une relation amoureuse ? Souhaitez-vous jouer une relation sexuelle ? Souhaitez-vous jouer un personnage dont le rapport à la sexualité est un enjeu ? Ce sont trois types de jeux différents certains pouvant intéresser et d’autres rebuter un même joueur ou une même joueuse.
29 février 2016 at 10 h 57 min
superbe projet
bravo
29 février 2016 at 10 h 58 min
Dans nos fiches on met à cocher “j’accepte une relation sentimentale avec un homme” ou “j’accepte une relation sentimentale avec une femme” (on peut cocher les deux).
C’est encore le plus simple, non?
29 février 2016 at 11 h 10 min
Quel beau projet.
Je suis émue.
29 février 2016 at 11 h 12 min
@Emilie : on parle de joueur ou de personnage ?
– j’accepte une relation sentimentale avec un joueur ?
– avec une joueuse ?
– avec une personne transgenre ?
– avec un personnage masculin ?
– féminin ?
– transgenre ?
29 février 2016 at 11 h 14 min
Superbe travail, bravo les gars!
Pour les questionnaires je pars plutôt sur “que ne voulez vous pas jouer” et n’impose de toute manière jamais une romance (je prends toujours en compte qu’elle peut ne pas prendre, et ne pose jamais la romance comme élément fondamental du personnage).
De plus, je pars du principe que les personnages sont bisexuels par défaut, sauf si l’hétérosexualité ou homosexualité stricte a un intérêt narratif majeur.
29 février 2016 at 11 h 45 min
@Lila : je ne comprends pas la question.
On parle des personnages, puisque ce ne sont pas les joueurs qui ont des relations sentimentales entre eux.
29 février 2016 at 11 h 53 min
bravo, très bonne approche du “problème” de traiter la relation homosexuelle en jeu ! et en plus les photos sont sympas et ne versent pas dans la caricature !
29 février 2016 at 13 h 05 min
Merci pour votre accueil de notre article !
Concernant les questionnaires, l’idée ici est bien d’ouvrir la réflexion sur ce qu’on souhaite faire vivre aux joueurs, et leur adéquation avec nos intentions d’orgas. A priori je suis tenté de penser que chaque jeu nécessite un questionnaire dédié, et la question de la romance/sexualité est à étudier probablement à chaque fois en fonction des enjeux mis en place, et des limites/envies de chaque joueur, en évitant l’écueil de “l’hétérocentrisme”.
Pour les photos, nous avons voulu systématiquement respecter le ‘cahier des charges’ suivant :
– scène induisant une tension liée à l’homosexualité entre des personnage
– scène crédible pour du GN (pas d’éclairages de studio, pas d’incrustation de fonds ni effets spéciaux…)
– aucune retouche ‘physique’ des protagonistes (genre je n’ai pas touché au rides ou ce genre de choses).
Le tout pour garder le plus possible de naturel.
29 février 2016 at 14 h 16 min
“Tant de temps entre nos baisers”
Hahaha merci pour le clin d’oeil !
Quand j’ai écrit “Tant d’espace”, il m’était venu à l’idée de faire une “version” homosexuelle.
Je ne l’ai pas faite pour 3 raisons :
– ce jeu étant lié à des souvenirs persos, il ne pouvait s’inscrire dans mon esprit que dans une relation hétéro
– la sacro-sainte crainte d’être caricatural
– l’odieuse procrastination
Mais j’avoue que cet article m’interpelle.
29 février 2016 at 15 h 35 min
Bravo pour cet article. Pour ma part, je pense qu’il suffirait d’enlever le mot “masculine” à chaque fois que vous faites référence à l’homosexualité, et on serait dans le juste aussi pour l’homosexualité féminine – qui n’est pas souvent mieux traitée, ni mieux vue dans la société, hélas.
29 février 2016 at 17 h 19 min
Je pense que certaines choses se recoupent, peut-être beaucoup, mais que le traitement de l’homosexualité féminine en GN a aussi quelques spécificités, notamment tirées du fantasme masculin. J’ai beaucoup moins eu l’impression de tragique ou de caricature dans les rôles féminins homosexuels. Mais c’est peut-être une perception erronée, et ça mériterait probablement de longs échanges pour avancer de manière plus pertinente. Je me pencherai peut-être sur le sujet, mais ce sera plus complexe encore de trouver une légitimité. A voir… 🙂
29 février 2016 at 20 h 21 min
Merci pour cette réflexion intéressante !
Pour ma part, j’y vois un avantage de plus des GN dont les auteurs ne précisent que les grandes lignes des personnages, laissant au joueur le loisir de définir (notamment) son orientation sexuelle.
29 février 2016 at 20 h 32 min
@EMilie, en fait à la base je voulais te répondre, puis j’ai dérivé. Du coup y’avait pas de question à la fin de la première phrase, et ça ne t’étais pas adressé. Lol
29 février 2016 at 21 h 00 min
Article parfait et magnifique photo… (la première je ne m’en lasse pas)
Au fait Patate et Lapinou vous êtes de belles personnes commme dirait l’autre!
<3
29 février 2016 at 22 h 23 min
Article très intéressant, une thématique importante à aborder il est vrai, avec beaucoup de préjugés à combattre dans ce domaine !
Concernant le questionnaire, il est vrai que la question de jouer des relations amoureuses/passionnées/sexuelles devrait toujours être posée. Par contre la détailler de trop, notamment en la déployant sur plusieurs volets, risque franchement de faire fuir les gens qui ne sont pas attirés par ce type d’intrigues/de jeu, en donnant l’impression que les orgas placent un très grand intérêt sur cet aspect là du jeu.
Après, si certaines personnes ont vraiment un souci important avec certaines choses, et ne sont pas à l’aise avec certains thèmes, à eux de prendre leurs responsabilités et d’utiliser les sections “avez-vous des choses spécifiques à dire à l’orga” qui sont quasi toujours présentes pour communiquer leur non-souhaits de jeu.
1 mars 2016 at 1 h 10 min
Rhooo merci beaucoup tout le monde 🙂
1 mars 2016 at 1 h 12 min
Bah certaines personnes doivent pouvoir aider. Faut vraiment que je le fasse ce jeu
3 mars 2016 at 11 h 47 min
tiens je voudrais revenir sur cette phrase de l’article “Bref, on peut trouver de nombreux subterfuges (et d’exemples historiques) pour permettre une relation homosexuelle véritablement solaire, heureuse et positive.”
Est-ce vraiment propre a l’homosexualité en GN ?
Pour moi la majorité des relations de couple en GN sont basé sur le conflit (déjà en place ou a venir) car ça crée des interactions et donc du jeu. Un couple parfaitement heureux en jeu, c’est un fait, mais ça n’apporte pas de jeu.
3 mars 2016 at 19 h 47 min
J’irais même plus loin que Fenriss : la plupart des relations tout court en GN sont basées sur le conflit, qui à mon sens est à la base de toute situation dramatique.
5 mars 2016 at 20 h 15 min
Fenriss et Hoog : je nuancerais un peu le terme. Plutôt que “conflit”, je dirais “tension”. Un ressort dramatique, oui. Mais ce ressort doit pouvoir se détendre de différentes manières au cours du jeu, pour arriver à une situation finale qui ne soit pas systématiquement tragique. La relation peut avoir été houleuse, ou avoir traversé un ouragan, et pour autant aboutir en fin de jeu à quelque chose de solaire, de positif. En espérant que ça éclaire un peu le propos.
7 mars 2016 at 19 h 41 min
Lapin : Je pense qu’il n’y a pas de désaccord la-dessus. On pointait juste que ta formulation laissait sous-entendre que tu recherchais une absence de conflit, pas juste la possibilité d’une fin heureuse.
15 mars 2017 at 17 h 43 min
Pour alimenter le débat, un petit retour d’expérience sur un jeu récent :
Je suis un joueur homme, cis, homo.
Dans un jeu histo, 19e, j’ai été casté dans un rôle homo. Le personnage a une relation qu’il considère comme sérieuse avec un homme. Il a connu au moins un couple homo qui vivait sa relation malgré les interdits. Pour le perso, la situation est assez claire : il n’a pas de doute sur ses attirances et sait qu’il doit composer avec les contraintes juridiques et sociales de son temps.
Avant le jeu, je suis allé voir le joueur pour savoir ce qu’il en pensait, s’il avait des soucis avec la situation, les contacts physiques. Il m’a dit que c’était un sujet qu’il mettait dans les cases “sujets à éviter” des questionnaires, mais qu’il était sur le jeu suite à un désistement. Il a précisé que ce qu’il craignait principalement, c’était le rejet social. Et il a surtout dit que les safeword seraient nos meilleurs amis durant le jeu.
Et le jeu s’est bien passé, avec de très belles scènes. De fait, la romance s’est joué de manière très cachée. On a pris quelques risques, mais on s’est même dit à posteriori qu’on n’avait peut-être pas assez joué narrativiste.
En débriefing, on a échangé avec l’autrice et néanmoins orga. Elle a mentionné qu’elle avait posé la situation dès le départ pour qu’il n’y ait pas de nécessité de jeu de séduction, ce qui peut être compliqué.
Au final, je suis très content de l’expérience. Ce qui a bien fonctionné c’est que, même dans le contexte, le personnage n’est absolument pas honteux. Il doit se cacher pour convenance sociale, mais il n’a pas honte de ce qu’il est.
Par ailleurs, pour ne pas mettre mal à l’aise certains joueurs, éviter les situations de séduction est probablement une bonne idée.
Comme quoi, homo et histo, c’est possible 🙂
(Enfin, pour pinailler et faire suite aux échanges des dernières GNiales, le personnage tel qu’il est écrit (et la manière dont je l’ai joué) est homosexuel au sens moderne du terme : il aime les hommes et veut faire sa vie avec l’un d’entre eux. C’est une manière de se voir anachronique, probablement. Mais on fait du GN romanesque, pas de la reconstit émotionnelle )