Genre ? Kezako ?
En fait je suis pas sûr, alors je lis ça d’abord : http://labogenere.fr/quest-ce-que-le-genre/
Est-ce que notre communauté est malade ? Et si oui, comment y remédier ?
Les questions d’égalité de genre dans le milieu geek se frayent un chemin[1], mais le jeu de rôle grandeur nature, peut-être parce qu’il attire plus volontiers un public féminin, s’interroge peu en France sur ce sujet. Pourtant il n’est pas au-dessus de ces considérations, puisqu’il s’inspire d’univers où la représentation de genre est majoritairement inégalitaire et que les organisateurs restent majoritairement des hommes (blancs et cisgenres[2] de surcroît).
Vous êtes responsable !
Un.e concepteur.trice de jeu de rôle grandeur nature a de nombreuses responsabilités. C’est à lui ou elle que reviennent les choix de game design qui vont faire du jeu ce qu’il est.
S’il y a des questions qui semblent difficilement évitables aujourd’hui, comme celle du casting, d’autres sont rapidement balayées par convention. C’est le cas des questions de genre. Est-ce que les joueurs.euses peuvent choisir le genre de leur personnage indépendamment du leur ? Est-ce que l’univers de jeu va respecter les codes de genre d’une époque ou seront-ils transformés pour des questions de jouabilité[3] ?
Exemple de la petite réunion d’orga (si vous vous arrêtez avant la partie rouge, faites un petit effort) :
– On pourrait construire une intrigue autour d’un roi juste et charismatique, déchu, qui se retrouve prisonnier avec un brigand, libre et fier ?
– Ok, super, maintenant, on est d’accord pour dire que le roi et le brigand peuvent aussi bien être une reine et une voleuse ?
– Je sais pas je voyais plus un roi et un brigand, enfin des mecs quoi ?
– …
– Ok t’as raison, ça marche aussi.
En faisant le choix d’univers où d’autres que les hommes blancs sont tenus à des rôles limités, un.e organisateur.trice doit réaliser qu’il/elle peut envoyer un message qui n’est pas accueillant à ceux/celles qui ne sont pas à l’aise avec cette vision.
Les orgas cultivent par leur communication l’image de la communauté et devraient s’attendre à être tenu.e.s pour responsables du sentiment d’exclusion de certaines personnes extérieures. Si vous avez fait le choix de ne pas accepter des joueurs.euses dans certains rôles, à cause de leur genre, vous devriez être capable d’expliquer ce choix. Et votre argument devrait tenir la route.
Top 3 des arguments qu’on utilise beaucoup trop vite :
#3 “On n’a jamais de personne qui nous demande de changer, mais on n’aurait sans doute pas de problème avec ça.”
Tant que vous n’expliciterez pas que vous êtes ouverts, vous risquez d’envoyer le message que vous êtes comme le reste du monde : fermés.
#2 “Un homme qui joue une femme ça casse l’immersion historique”
Vraiment ? Les GNs qui respectent le cadre historique ne sont pas légion pourtant, il suffit de regarder les previews annoncées sur ce blog en 4 ans.
#1 “Je respecte la psychologie des hommes et des femmes et leurs différences fondamentales quand j’écris mes personnages”
Et si vous laissiez vos joueurs.euses choisir pour voir ce qu’ils en pensent ?
Un.e concepteur.trice de jeu a la tâche difficile de décider comment les genres sont définis et acceptés dans son univers de GN. Même si par défaut la question sera souvent balayée en prenant comme base ce qui est sa perception à lui/elle de l’époque ou de l’univers choisi, voire sa perception inconsciente de la société dans laquelle il vit.
L’autre question qui est souvent balayée est celle du travestissement, les joueuses prenant des rôles masculins étant légèrement plus acceptées que l’inverse. Les personnages transgenres n’étant peu ou pas du tout représentés, cela donne une assez bonne idée de ce pourquoi le GN ne semble pas vouloir particulièrement attirer ce public.
Ensuite, vient l’équilibre ou non des statuts. Si par défaut vos Pjs importants sont des hommes ou que les femmes dans votre univers sont soumises, alors il est probable qu’une partie du public ne se sente pas intéressée, voire se sente exclue par un univers de jeu restrictif.
Que signifie écrire un scénario gender-friendly ?
Il existe des tas de pistes à explorer pour ouvrir notre communauté. En écrivant des scénarios Gender-Friendly, l’auteur.e va chercher à produire un jeu qui ne générera pas d’exclusion et sera accueillant pour tous les publics indépendamment de leurs genres et de leurs idées.
Il peut s’agir d’un jeu proposant des personnages neutres, et dont le genre n’a aucune incidence sur le scénario. C’est le cas de Shooting, de Bus Stop, mais aussi de jeux plus traditionnels comme Dieu est mort.
Il peut s’agir d’une simple communication pour expliquer que le jeu propose des personnages sexués, mais que chacun peut jouer tous les rôles quel que soit son genre. C’est une note que j’ajouterais volontiers sur la majorité de mes jeux, à commencer par Plan Social. Sans communiquer sur cet accueil, notre communication dira “par défaut” que les hommes jouent des rôles d’hommes et les femmes des rôles de femmes et que les “autre chose” peuvent aller voir ailleurs.
Enfin, il peut s’agir d’explorer des sexualités autres qu’hétéro au sein du jeu et sans pour autant en faire le centre de l’histoire ou de l’expérience de vie. L’année dernière, La Vie d’Adèle remportait un succès fou en racontant une histoire tragique autour d’une histoire d’amour entre deux jeunes femmes, sans mettre au centre de chaque scène l’enjeu de l’homosexualité. Les histoires d’amour parlent à tout le monde.
Je veux être un GNiste allié, je signe la charte :
#1 Je veux une communauté accueillante !
Je vais faire en sorte que ma communauté montre qu’elle est ouverte à tout le monde, sans considération de genre ou de sexualité.
#2 Dans la mesure du possible, dans mes GNs, vous pourrez jouer les personnages de votre choix, quel que soit votre genre !
#3 Je communiquerai à tous !
Je veillerai à ce que ma communication soit inclusive / s’adresse à tous.
#4 Pas de stéréotypes et pas de clichés !
Si j’utilise des stéréotypes ou des clichés, je le ferai pour une raison particulière et pas par habitude.
Je n’utiliserai pas un argument historique si mon GN ne l’est pas vraiment.
Je réfléchirai à la possibilité d’écrire des rôles neutres.
Je veillerai à ce que le pouvoir (la capacité d’action en jeu) ne soit pas distribué qu’à des personnages masculins, sauf si le contexte induit le contraire.
[1] http://cafaitgenre.org/2013/03/16/sexisme-chez-les-geeks-pourquoi-notre-communaute-est-malade-et-comment-y-remedier/
[2] Identité de genre où la perception du genre d’une personne par elle-même correspond au sexe qui lui a été attribué à la naissance (merci wikipédia)
[3] Choisir un univers médiéval dans lequel les femmes ont accès à tous les métiers facilite grandement la jouabilité (voir table de mixage du gn)
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23 juillet 2014 at 8 h 20 min
Très bon article même si il faut prendre garde à ne pas basculer d’un impératif vers un autre. Le véritable ennemi est la norme qui implique l’absence de questionnement quel que soit le sujet. Le fait d’avoir des rôles très genrés et ce même dans un GN à “seulement” 50% historique ne doit pas non plus être prétexte à la lapidation. (Il n’en n’est pas question dans l’article, mais je préfère le rappeler vu que le glissement s’opère facilement.)
C’est assez rigolo car depuis une semaine j’écris une murder dont le postulat de base était à la fois d’être historique, à une époque ou le genre conditionnait presque tout, et ne proposant que des rôles unisexes.
Ben en trois jours, j’ai du revoir mes ambitions pour un très classique 3H3F2N, mais peut être ne me suis je pas posé les bonnes questions, ou peut être suis je mauvais.
23 juillet 2014 at 8 h 42 min
Remplace “Pas de” par “attention aux” dans le point 3 et je signe :). Le paragraphe qui suit est nickel.
23 juillet 2014 at 8 h 43 min
Point 4 pardon.
23 juillet 2014 at 9 h 00 min
Très bon article.
A noter que même dans le genre historique, il est possible d’utiliser le sexisme ‘historique’ comme réflexion sur la place des genres.
Et il faut prendre garde à fantasmer une réalité historique sans figures féminines fortes, l’histoire en est peuplée.
Cléopatre,Nefertiti,Alienor d’aquitaine,Hypathie d’alexandrie,Anne Bonny,Catherine de Médicis, Jeanne d’arc,Lucrèce Borgia,la reine Victoria, etc la liste est longue.
23 juillet 2014 at 10 h 42 min
Heu mais c’est quoi ce genre d’article ?
Bizarrement mon hobby se veut apolitique…
J en ai rien à faire que lulu se prenne pour lala ou lolo.
Vous oubliez qu’un gn est avant tout un événement qui se veut rassembler des gens pour s’amuser. Sans parler du fait que l’organisation d’un gn est une manifestation privée qui possède ses propres règles . Si vous trouvez un gn trop machiste ou que vous n’aimez pas ses mécanismes de jeu en terme de relation sociale, ben, n’y allez pas..
23 juillet 2014 at 11 h 04 min
Merci pour cet article.
Je suis une femme, j’ai proposé à plusieurs reprises de jouer un homme, je n’ai eu que des portes fermées pour le moment…
J’espère que votre texte fera changer l’avis de certains organisateurs.
23 juillet 2014 at 12 h 10 min
Merci pour cet article !
Je voudrais répondre à Thepimousse :
Ca va te surprendre, mais le but de ce genre de réflexion est justement de “rassembler des gens pour s’amuser”. Parce que comme l’indiquent les quelques témoignages cités, dire à quelqu’un “Tu ne peux pas jouer un homme parce que tu es une femme”, ce n’est ni rassembleur ni amusant. Et ne pas aller aux GN trop machistes, ça a ses limites : d’abord parce qu’on est rarement prévenu à l’entrée (“Bonjour, nous avons décidé de faire un GN machiste, si vous aimez pas c’est pareil” aurait le mérite d’être poli), et ensuite parce que ce serait tout de même plus rassembleur de faire des GN non machistes dès le départ.
Il y a de quoi dégoûter les minorités (ici on parle des minorités de genre, femmes et LGBT, mais les minorités ethniques, les handicapés, etc vont avoir le même style de problèmes) si on tolère des discriminations. Et c’est plus fun de jouer avec des gens d’horizons différents ! 🙂
23 juillet 2014 at 12 h 55 min
Je t’assure que ta fermeture d’esprit n’a rien d’apolitique, ThePimousse.
Et ton rejet du genre non plus.
C’est même plutôt identifié comme positionnement.
“J’en ai rien à faire que lulu se prenne pour lala ou lolo”… Résumer le genre et les questionnements qui en découlent à cette phrase, c’est non seulement assez insultant pour les personnes transgenres (tu me diras “on s’en fout, elles s’inscriront pas à mon GN si ça leur plaît pas”, mais viens pas me parler d’inclusion après steuplaît) mais en plus ça révèle un certain manque d’information sur le sujet. C’est dommage, parce que du coup tu affiches un rejet (de l’article et des personnes concernées) sans apporter d’argument sinon ‘mon jeu est amusant comme ça je veux que mon jeu reste amusant”. C’est un peu léger.
23 juillet 2014 at 14 h 12 min
Autant je pense qu’il serait vraiment intéressant de laisser dans la mesure du possible la possibilité de laisser jouer des rôles de femmes à des hommes et inversement, autant je suis plutôt contre les rôles neutres. D’une part, un personnage a une psychologie particulière qui dépend forcément de son vécu, sur lequel il y a de grandes chances que le genre ait joué (même dans le cas d’un personnage dont l’éducation n’aura pas du tout été influencée par son genre, le regard de la société ne sera pas le même sur un homme ou sur une femme). D’autre part, les interactions, en particulier amoureuses, entre personnages vont elles aussi énormément varier en fonction du genre des personnages (en fonction du sexe des deux personnages, on a pas du tout les mêmes implications ne serait-ce que pour l’influence que peut avoir la découverte de sa bisexualité ou son homosexualité sur la construction psychique du personnage). Au final, les personnages neutres ça marche que si tout le monde joue des droïdes asexuels, ou une société dans laquelle la bisexualité et l’égalité de genre est totale.
Par contre, je rejoins complètement l’idée qu’il ne faut pas hésiter à questionner voire remettre en cause les stéréotypes de genre actuellement en vigueur dans notre société en proposant des univers alternatifs (matriarcaux, neutres du point de vue du genre…), ainsi que des personnages qui, quel que soit leur genre, ne sont pas forcément en phase avec la société dans laquelle ils évoluent.
23 juillet 2014 at 15 h 34 min
C’est rigolo mais des qu’on est pas d’accord, on de fait traiter de personne fermée et de gros vilain.
Mais je maintiens :
L’article a clairement une teneur politique et ouvre la boîte de pandore dans notre hobby. Ce qui est dit dans l’article est clairement engagé! Et ça c’est moche . Parler de la possibilité pour une femme de jouer un rôle d’homme ( ou l’inverse ) : ok c’est intéressant .
Mais introduire un positionnement clairement politique ( cette charte par exemple, parler de gay friendly), cela n’a aucune place dans notre hobby !!
Je maintiens aussi qu’un gn est un événement privé qui possède ses propres valeurs. On y adhère ou pas. Par exemple quand on me parle d’un gn qui joue un plan social, je n’adhère pas car ça ne respecte pas mes valeurs de respects envers de vraies personnes qui ont du subir ça
Après sur ma fermeture d’esprit, je vous invite à contacter on les joueurs de mes gn. Sur notre gn occitanie par exemple, l’univers était extrêment macho, la place de la femme étant difficile, cantonnée théoriquement à faire des bebes. Étonnement elles n’ont pas eu besoin d’un traitement de faveur ou d’un positionnement girl power des orgas pour faire leur jeu, jouer leur perso et participer aux intrigues( et contrôler le monde ) comme les hommes…
23 juillet 2014 at 16 h 15 min
A noter qu’il y a un problème qu’on évoque pas dans cet article qui est celui du passing. Contrairement au jeu de role papier ou il n’y a pas de limitation dans son avatar, c’est plus difficile en gn pour certains role.
Ce n’est pas uniquement lié au genre mais aussi au physique et certains roles ne passent pas avec un certains physique.
Avec mes épaules de bucherons et mes mains digne d’un macon, je serai clairement ridicule en gn en incarnant des rôles féminins. (Sauf au shojo, mais c’est une autre histoire ^^)
Bon, y’a des femmes très androgynes certe, mais d’expérience, ca tourne souvent vers l’autodérision faute de crédibilité et ca casse l’ambiance.
Perso,si avoir des couples de tout genre ne me dérange pas, je suis pas très chaud non plus pour trop explorer “les sexualités” en simulation gn, que ce soit cis ou autre. Ca apporte selon moi plus de complication et de risque de dérapage que d’apport au jeu. Sans parler du fait que certaines personnes ont des fragilités et qu’ils pourraient très mal le vivre.
23 juillet 2014 at 16 h 33 min
@Thepimousse : c’est juste parfait.
Commencer par dire qu’on est incompris.
Redire les mêmes trucs que le premier message sans répondre aux arguments des gens.
Terminer par un petit “vous avez qu’à demander à mon entourage et vous saurez que je suis un mec bien”.
Parfait.
23 juillet 2014 at 16 h 52 min
Pour préciser quelque chose qui me semble important. Un GN sur invitation est un événement privé. Un GN sur casting l’est éventuellement aussi. Un GN avec des inscriptions ouvertes à tous n’est pas un événement privé.
La notion d’espace public est très extensive et il ne suffit pas qu’un lieu soit privé pour que la manifestation le soit.
Donc oui, si un GN se veut ouvert par ses inscriptions, il occupe l’espace public et la représentation qu’il renvoie de l’activité est importante.
23 juillet 2014 at 17 h 37 min
Tu dis que je manque d’argument mais tu tournes autour du pot de mon ‘rejet et incompréhension des autres’. Dommage c’est pas du tout ce que je dis : et même en le disant deux fois tu n’as toujours rien capté tant que tu es obnubilée.
J’affiche simplement un rejet sur la partie orientée politiquement : il pose une thèse pro lgbt et affiche des liens style lien sur le ‘genre’. Si c’est pas politique et assumé alors la je comprends pas !
Et je dis que je n’ai rien à faire des orientations sexuelles des gens.ou vois tu le mal alors ? C’est mal de dire que je m’en fous que lala ou lolo veulent jouer loulou ???
23 juillet 2014 at 17 h 52 min
Sur le côté priva tif d’un événement j’ai un gros doute que la distinction se fasse sur le terme ‘ d’invitation’ ou ‘casting’.
Lorsque je loue un espèce que je rends clos, avec que des membres de mon association, je pense qu’on peut considérer l’événement comme privé .
23 juillet 2014 at 18 h 00 min
S’il n’y a que des membres de ton association on n’est déjà plus trop dans un truc “ouvert à tous” (enfin tout dépend de commente se passe l’adhésion).
La notion de ce qui est public ou privé est beaucoup liée à la communication en amont et du degré d’ouverture que l’on a.
J’ajouterais que personne ne dit que ce que tu fais est mal ou que tu es un gros vilain, juste que c’est fermé. Et quand je lis des phrases comme ça, j’ai du mal à voir quelque chose d’ouvert :
“J en ai rien à faire que lulu se prenne pour lala ou lolo.”
“l’organisation d’un gn est une manifestation privée”
“Si vous trouvez […] ben, n’y allez pas..”
23 juillet 2014 at 18 h 03 min
Franchement relisez les premiers mots de l’article : il fait le constat que notre communauté est ‘malade’. Comme s’il y avait une tare à soigner… en gros que les orgas de gn seraient contre les trans et les genres !! Wahou! Ça vous pique pas les yeux ?
Qu’un orga refuse à quelqu un de jouer un femme alors qu’il joue un homme ( ou le contraire ) c’est quand même légitime et non pas une marque de racisme/intolérance.
A lire l’article, on devrait tous adhérer à un mode de pensée unique ( celui de l’article bien sûr, correspondant à une vision politique).
Ça pique pas un peu quand même ?
23 juillet 2014 at 18 h 08 min
Sir les nombreux gn que je fais, le fait de payer la paf te donne une adhésion ( plus ou moins longue) à l’association qui organise. Louant un lieu privatif, n accueillant donc de public , je pense qu’on est dans l événement privé. La communication n’a donc rien à voir dans cela. Et surtout la législation n’est pas la même en se qui concerne l’accueil du public ( assurance et sécurité ).
On tient donc de l événement donc privé qui a le droit de défendre ses valeurs tant qu’elles sont légales et républicaines. On a donc le droit de l’organiser comme il le semble . Certains ont bien banni de leur jeu le ‘ med bourg’. Et si le med bourg était un genre aussi 😉 .
23 juillet 2014 at 18 h 19 min
Alban je vois ce que tu veux dire, mais il y a plein univers qui permettent de la jouer genderfriendly (med-fan, post apo, bref tout ce qui n’est pas histo/monde réel). On a tendance à mettre nos inégalités/injustices dans tous nos GN par réflexe, mais il est possible de créer des mondes où le genre n’a pas de prise sur la personnalité des personnages. Ou de modifier des mondes existants. On a aussi tendance à calquer des modèles cinématographiques ou fictifs, où le héros est très souvent un homme blanc cisgenre, et ce n’est pas mal de les questionner. Enfin, on a aussi plus de joueurs que de joueuses, et ça joue aussi je pense.
ThePimousse, TA VISION EST POLITIQUE. LE FAIT DE REJETER LE “GENRE” COMME TU DIS, C’EST POLITIQUE. Arrête de croire que nous sommes les seuls politisés ici. (j’ai mis des majuscules parce qu’apparemment t’as mal lu la première fois). Juste un truc, Lucie et moi sommes deux personnes différentes, donc quand tu réponds à l’une, ne lui attribue pas les propos de l’autre.
23 juillet 2014 at 18 h 22 min
Personne n’a dit que ce n’était pas un droit en fait. Bien sûr que l’on a le droit d’organiser un GN comme on le souhaite. Toutefois si un individu lambda peut s’inscrire et venir au jeu c’est bien que le jeu accueille du public, et donc on peut s’attendre à ce qu’il y ait des réactions sur sa communication et ce qu’il propose.
Et sinon bien sûr que cet article est politique, personne ne dit le contraire, mais ta réponse l’est autant. 🙂
23 juillet 2014 at 18 h 26 min
Et c’est bien ce que je dis : pour moi le Gn est APOLITIQUE !
Et cet article met en place des idées qui n ont pas lieu d’être dans notre hobby !
23 juillet 2014 at 18 h 35 min
Ah ouf je ne suis pas le seul à penser que c’est politisé. Mais ça ne choque personne ?
J’avoues être pour ma part très étonné car je n’avais avais eu une telle lecture de ce blog dont j’apprécies les articles…
23 juillet 2014 at 18 h 41 min
J’avoue qu’en tant que joueur gay, ça ne m’amuse pas d’avoir des relations amoureuses avec une joueuse femme.
Quand on demande si je veux avoir une aventure avec un joueur/joueuse particulier et que je note le nom de mon mari, ça n’a jusque maintenant jamais abouti sur un back.
Je trouverai bizarre de jouer une relation amoureuse avec un personnage homo joué par un éventuel joueur identifié comme hétéro.
Du coup je précise que je ne suis pas intéressé par des relations amoureuses en jeu.
Par “choix”, je me prive donc de jouer la romance.
Donc Je joue donc souvent des célibataires, des persos asexués ou je ne développe pas la relation quand on me colle une petite amie de force. Au final je revis beaucoup l’experience d’un homo au placard. Ça me rappelle mon adolescence. C’est pas glop. Il faut vraiment que le jeu soit top pour m’empêcher de m’en rendre compte…
Ça ne m’empêche pas de vivre, ça ne m’empêche pas de m’amuser mais c’est clair qu’il y a des marges de progression possibles et cette explication peut apporter des prises de consciences.
J’irai pas à en édicter un diktat d’autant plus que le milieu des orgas est associatif, bénévole et que le jeu doit pouvoir continuer de leur appartenir sans qu’on leur s’impose des contraintes supplémentaires.
23 juillet 2014 at 19 h 35 min
ThePimousse : “Et c’est bien ce que je dis : pour moi le Gn est APOLITIQUE ! Et cet article met en place des idées qui n ont pas lieu d’être dans notre hobby !”
Clarifions : Pour TOI le GN est apolitique.
Pas pour tout le monde.
En déclarant qu’une réflexion sur le genre, parce qu’elle est politique, n’a rien à faire dans notre hobby tu t’octroies un droit que tu n’as pas : celui de déclarer ce qui doit être traité ou non dans un GN.
TU N’ES PAS TOUT SEUL. Certains organisateurs pensent que le GN n’a aucune raison valable d’être apolitique. Mieux encore, que le GN est un formidable vecteur de réflexion sur notre société.
L’article propose une RÉFLEXION. Une réflexion que tu rejettes en bloc dans chacun de tes messages parce que tu te sens, semble-t-il, agressé personnellement. Peut-être devrais-tu commencer à RÉFLÉCHIR à cette question. Peut-être devrais-tu LIRE et COMPRENDRE les arguments proposés dans ces commentaires qui apportent des éléments intéressants à une réflexion globale.
Cet article, ce n’est pas “Une bande d’irréductibles GNistes contre Thepimousse”, c’est “Une réflexion générale sur le genre entre GNistes intelligents”.
Cordialement
23 juillet 2014 at 19 h 50 min
Dis moi tu fais exprès ou pas ?
Je ne t’empêche en aucune façon de penser differement, contrairement à toi qui en plus place des insultes ( genre ‘gniste intelligent’).
Encore une fois je ne fais que dire que je suis choque par l article.
23 juillet 2014 at 19 h 54 min
La seule chose importante que j’ai dit c’est que les organisateurs sont MAÎTRES de leur jeu qu’ils organisent et qu’ils n’ont pas à avoir se voir imposer un diktat ou quelque soit comme cette ‘charte, surtout provenant d’un parti politique !
23 juillet 2014 at 19 h 57 min
@Lila : Oui là dessus je suis complètement d’accord, et c’est d’ailleurs ce que je voulais dire dans mon second paragraphe concernant le fait de sortir du postulat de notre société (que ce soit concernant la question de la domination masculine mais pas que).
@Nicolas : Là pour le coup ça dépend complètement des joueurs et de leur ressenti. Je suis également homo et personnellement je prends plaisir à jouer une relation amoureuse avec une femme. Inversement, cela m’énerve quand les joueurs homo se retrouvent systématiquement cantonnés sur les rôles d’homos par “facilité” pour les orgas (bein oui, machin qui est homo rêve probablement de jouer le premier perso homo qui vient sur lequel je trouve personne à caster, même si ça colle pas avec les envies de sa fiche). Je préfère largement un joueur hétéro a qui le perso correspond sur un rôle d’homo que mettre à tout prix un joueur homo.
Et d’ailleurs, concernant la présence de personnages homos sur les jeux, si je prends les 6 jeux sur lesquels j’ai été depuis septembre 2013 (4 joueurs, 1 aux cuisine et 1 co-orga), il y avait sur 5 d’entre eux des personnages homo et/ou bi (c’est allé jusqu’à plus de 25% de persos homos ou bis sur l’un d’entre-eux), dont certains avec des relations amoureuses homo en jeu.
23 juillet 2014 at 20 h 02 min
“Je ne t’empêche en aucune façon de penser differement, contrairement à toi qui en plus place des insultes ( genre ‘gniste intelligent’).”
Euh c’est toi qui t’en exclus tout seul, là, des GNistes intelligents. Moi je n’ai insulté personne.
“La seule chose importante que j’ai dit c’est que les organisateurs sont MAÎTRES de leur jeu qu’ils organisent et qu’ils n’ont pas à avoir se voir imposer un diktat ou quelque soit comme cette ‘charte, surtout provenant d’un parti politique !”
1) je n’ai pas l’impression que cette charte soit un diktat. ça dit juste “Je veux être un GNiste allié, je signe la charte”, ce qui signifie juste que si tu veux tu peux. A aucun moment l’article ne dit qu’il faut faire la révolution et brûler les orgas de GN qui ne prennent pas en compte cette question. Ou alors j’ai mal lu, mais honnêtement je ne crois pas.
2) “Provenant d’un parti politique” ??? Mais tu fantasmes, là, complètement…
23 juillet 2014 at 20 h 09 min
Depuis quand le GN est il apolitique ?
Mon dernier s’appelle Démocratie, le prochain se passe pendant la guerre froide … dans les 2 cas il y a de la politique, un point de vue politique et la possibilité pour les joueurs d’apporter leur point de vue politique sur les questions abordées.
Certains GN sont écolos, pourquoi ne seraient ils pas gender-friendly ?
Merci pour l’article, bien fait pour initier pour la réflexion.
23 juillet 2014 at 20 h 25 min
Nicolas quand tu te dis ‘être au placard’ ou refuser de jouer une relation amoureuse avec une fille, en parles tu a l’organisateur ? As tu déjà eu des rejets ? Des refus ou soucis ?
En effet ne pas vouloir jjouer une relation amoureuse peut nuire beaucoup aux jeux de plusieurs joueurs ( l’amoureuse en premier mais aussi des protagonistes comme l’amant jaloux ec).
24 juillet 2014 at 2 h 04 min
Thepimousse, tu as l’air de prendre “politique” pour un gros mot. Mais dès qu’on vit en société, nos décisions ont quelque chose de politique. A moins d’être tout seul dans la forêt, on ne peut pas prendre de décision neutre et apolitique. C’est assez bien expliqué dans ce billet de blog d’un sociologue : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2014/03/avoir-un-point-de-vue-ca-narrive-pas.html
24 juillet 2014 at 10 h 45 min
Le point 2 du pacte me défrise quand même un peu. Parce que le GN a quand même une composante visuelle importante et que, désolé, si je vois Baptiste en robe blanche et perruque blonde sur un jeu, mon premier ressenti sera de voir un travesti, pas Marylin Monroe. Ajouter une couche de méta-jeu, c’est pas ma came, mais ça vaut aussi pour les notions de personnages-déguisés-mais-que-tu-reconnais-mais-pas-ton-perso… Bref, je dirais à réserver à quelques GNs expérimentaux, voire à l’inverse à certains GNs romanesques très narrativistes ou humoristiques (comme pour le Bossu, ou Clark Kent)…
Pour l’inversion des rapports de force, un peu de pub : je vous invite à vous intéresser aux GNs Brume que Clepsydre organise depuis plus de 15 ans. Dans ce monde, pour des raisons mystiques et historiques, le genre dominant est le féminin. Ca se voit dans l’équimibre des forces et des responsabilités, et même dans le langage puisque le neutre a été féminisé (on dit “elle pleut” ou “elle se fait tard…”)
Permettre aux joueurs homos de jouer des personnages homos ne me pose aucun problème, que ce soit dans le principe comme dans l’écriture. Il faut juste que le jeu s’y prête, à savoir qu’il y ait des intrigues amoureuses, et qu’il y ait assez de joueurs qui aient envie de jouer des personnages homos, qu’ils soient homos ou hétéros en fait. Par contre, je reste assez circonspect sur le fait d’arborer un label “gay-friendly”… J’aime pas les étiquettes, j’aime pas les ghettos et j’aime pas les quotas. Alors au risque de passer pour un vilain obtus, j’attendrai que mes joueurs me fassent confiance pour un traitement particulier.
Et pour finir sur le troll, Pimousse, je trouve que tu t’appropries trop largement la notion du GN qui doit être pour le fun et sans considération socio-politique. J’ai l’habitude de comparer avec le cinéma, qui est depuis longtemps un joyeux mélange des deux. Pourquoi pas le GN ? Tu as même des films à plusieurs degrés de lecture, gente Rambo 2 qui est àla fois un pur film d’action, et un magnifique spot de pub pour l’Amérique Reaganienne triomphante et décomplexée.
24 juillet 2014 at 11 h 05 min
Juste concernant la question du “gay-friendly” l’article n’utilise le terme à aucun moment (le seul qui l’utilise est Thepimousse, probablement par confusion avec gender-friendly) et se centre surtout sur les questions de genre alors pas la peine de jeter la pierre à l’auteur sur cet aspect… Et pour le coup, les femmes représentant 50% des joueurs (plus ou moins selon le genre de jeux), il me semble difficilement pensable de ne pas réfléchir un minimum à ces questions (même si au final la réponse à cette réflexion peut être “dans le jeu et l’univers que je veux faire jouer, les femmes seront inférieures aux hommes parce que c’est cohérent avec le reste de l’univers”, le tout étant que ça ne soit pas fait par défaut mais que ça découle d’une position réfléchie).
Pour le reste, il me semble difficile de faire un GN qui ne soit pas politique, que ce soit une volonté propre de l’auteur du jeu ou quelque chose de moins intentionnel, en fonction de ses propres normes et valeurs.
24 juillet 2014 at 12 h 07 min
Pour répondre à Moz sur le côté travestissement.
Perso je comprends complètement ta circonspection vu le nombre de travestissements pas très crédibles que j’ai vus en GN. Cependant il s’agissait souvent de GN au ton humoristique ou de travestissements imposés par un personnage en particulier, et pas forcément souhaités par le joueur à l’origine, donc je pense que ce ne sont pas de très bons exemples pour ce qui nous intéresse ici.
Maintenant je me pose la question très concrète suivante. Si sur le prochain jeu que j’organise, un joueur ou une joueuse veut jouer un personnage du sexe opposé, alors qu’il/elle connaît les attentes du jeu d’un point de vue de l’immersion et s’en sent capable, qui suis-je pour considérer qu’il/elle ne sera pas crédible ?
J’ai tendance à répartir les rôles de mes jeux davantage en fonction de ce que veulent jouer les joueurs plutôt que ce en quoi je les en pense capables. Il s’agit parfois de challenges pour eux, certains s’en sortent bien, d’autres moins, et l’expérience de jeu est parfois amoindrie, mais ça n’en fait pas un ratage catastrophique pour autant. Et il s’agit parfois de très bonnes surprises.
Laissons aux joueurs/joueuses le bénéfice du doute sur leur capacité à interpréter un personnage crédible s’ils pensent s’en sentir capables.
24 juillet 2014 at 14 h 09 min
Article et débat passionnant.
On tombe encore une fois dans les commentaires sur le (sempiternel) débat entre ce que peut être un GN et ce que doit être un GN.
Pour moi un GN est un support. Un GN peut être éducatif, un GN peut être une œuvre d’art, un GN peut être politique, engagé, et militant. Un GN n’a pas besoin d’être l’un des 3 pour être un GN. Et pour moi la frontière entre ce qui est un GN et ce qui ne l’est pas tiens sur l’intention principale des auteurs qui doit rester ludique. En bref un jeu ou des choix de conception allant dans le sens éducatif, artistique ou politique/militant, auraient été faits au détriment du jeu, ou plus exactement du plaisir de jeu des participants, n’est pas à mon sens un GN.
Pour faire une analogie, mon raisonnement exclurait les Serious Games des Jeux Vidéo et les Films de Propagande des Films, tandis que Rambo II (pour reprendre l’exemple de Moz), film de divertissement avec message politique, reste un film.
Cependant cette analyse ouvre la question « Comment prenons nous plaisir à jouer » question dont la réponse est fortement subjective. Ainsi ma « définition » n’est pas absolue mais prend en compte le point de vue personnel de chaque individu : il y a des jeux que je ne considèrerais pas comme un GN et que d’autres considèreront comme un GN pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas la même manière de trouver notre plaisir en jeu).
Pour ce qui est de jouer des personnages de sexe opposé en GN :
Je ne l’ai pas encore fait moi-même mais j’ai de nombreux amis (et amies) qui l’ont déjà fait dans un sens comme dans l’autre sans rencontrer de barrière formelle qui empêche ou qui décourage de le faire, tant dans un registre burlesque que dans un registre sérieux. Pour avoir participé à la scénarisation des Chroniques de Kandorya ces 3 dernières années je pourrais citer en exemple plusieurs dizaines de cas où cela ne pose aucun problème, ni à l’organisation, ni aux joueurs concernés, ni aux autres joueurs.
Bien évidemment je comprends que c’est évidemment plus facile pour les joueurs de « proposer » la chose dans un mass-larp ou ils écrivent leurs propres personnages que dans un GN ou les personnages sont rédigés par les organisateurs.
Et en effet, sur les fiches d’inscriptions que j’ai remplies ces dernières années je me souviens avoir systématiquement croisé le champ « Sexe (sous-entendu du joueur) : [Masculin/Féminin] » mais jamais le champ « Sexe (souhaité) du personnage : [Masculin/Féminin/Qu’importe/Non Applicable/Autre (précisez)] ». Aujourd’hui c’est à mon avis peu mis en œuvre car les organisateurs ne sont pas nécessairement au courant des demandes des joueurs allant en ce sens.
Et finalement il y a également le point de l’esthétique et du paraitre en GN, point culturellement très présent pour les joueurs Français (beaucoup plus qu’au canada par exemple). Pour beaucoup de joueurs en France le paraitre, l’image qu’ils renvoient aux autres est un point beaucoup plus important qu’ils ne peuvent l’admettre et je pense que la démarche de vouloir jouer un personnage de sexe opposé se bute souvent à ces impératifs d’apparence.
Pour reprendre les exemples que je connais (Joueurs de Kandorya), comme pour le Crossplay (http://en.wikipedia.org/wiki/Crossplay ) il est beaucoup plus facile pour une femme de paraitre un homme (surtout un jeune-homme au sortir de l’adolescence) que pour un homme de paraitre une femme (surtout avec la barbe après 3 jours de GN). En général il faut user d’astuces (exemple pour la barbe de 3 jours : porter un demi-masque type assassin/voleur sur le bas du visage).
24 juillet 2014 at 14 h 33 min
Alors je vais tenter calmement de préciser mes propos car je trouve que certains les déforme.
Tout d’abord je ne mets pas en avant mon avis sur la théorie du genre : j’ai mon avis personnel dessus et ce blog n’est ni le lien pour l’étaler ou pour convaincre les autres .
Hélas l’article nous impose son point de vue sur le sujet : notre communauté es considérée comme malade et est dans l’erreur. Je me demande sur quel arguments solides se basent ce constat à part le fait de jouer dans des univers plutôt macho ( med fan par exemple). L’article dit donc que les orgas de gn se veulent donc macho ( relire la discution en rouge) par exemple. On nous fait donc un procès d’intention directement.
La charte aussi pique les yeux : en la signant on veut donc imposer un cadre et une méthode d’écriture et d’organisation ou l’orga doit se plier aux exigences du joueur . Style je suis veux jouer absolument ça et c’est tout. Vous avez lu quand même la ligne sur la place de la femme ? A ton vraiment besoin d’en faire une charte ?
Sur la politique et le gn. Ce que je veux dire c’est que j’ai l’impression que l article et je dis bien l’article veut faire pencher d’un côté notre hobby d’un point de vue politique, à savoir du côté pro genre. Je rappele simplement que ces théories font partie du jeu politique et qu’il a provoqué bien des soucis en France. C’est ça que je veux dire. Cela n’a rien à voir entre le fait d’organiser un gn guerre froide par exemple.
24 juillet 2014 at 14 h 50 min
A la question “qui suis-je pour ?”, ma réponse est celui qui fait le casting. Tout comme celui qui demande le rôle d’un tribun politique et qui a selon moi le charisme d’un bulot sous tranxène, j’ai le droit, en tant qu’initiateur du jeu, de poser comme base certains de mes choix, ce qui n’empêche pas obligatoirement le risque calculé d’un contre-emploi.
Et ce droit est lié à un certain devoir envers mes joueurs, celui de leur fournir un environnement crédible et des partenaires adaptés. Si un joueur est gêné par l’idée de jouer une romance avec une personne du même sexe, ça ne flanquera évidemment pas mon jeu par terre mais ça peut être très frustrant pour les deux joueurs en question s’il y a blocage.
Je rejoins ici une
24 juillet 2014 at 15 h 11 min
Alors il est clair que sur ce point de la répartition des rôles nous avons une vision d’organisateur très différente. 🙂
Toutefois, puisque tu parles du risque calculé du contre-emploi. J’ai vu des organisateurs prendre ce risque sur des tas de critères, jamais sur celui du genre. Alors je ne prétends pas que mon expérience personnelle est exhaustive, mais il me semble malgré tout qu’il y a du chemin à faire pour considérer que ce critère en est un au même titre que le charisme, l’aisance à l’épée, le talent artistique, ou n’importe quel autre demande qui ne correspond pas à l’idée qu’on se fait d’un joueur ou d’une joueuse.
J’ai plutôt l’impression que pour l’instant ce critère est évacué d’emblée sans se poser plus de question.
24 juillet 2014 at 16 h 47 min
Je dirais que le critére du genre est une couche supplémentaire. Par exemple, pour un rôle de femme fatale, le choix facile et évident serait celui d’une joueuse apparemment à l’aise avec la séduction. Le casting risqué serait de choisir une joueuse plus réservée et de tenter de la faire sortir de sa zone de confort. Quant à choisir un homme pour se rôle, il faudrait qu’il soit selon moi capable de jouer une femme crédible et en plus une séductrice sans que ça se transforme en remake de la Cage aux Folles. Ca fait beaucoup de boulot et de risque à mon avis, sans pour autant rejeter d’instinct l’idée.
Mais je suis d’accord avec toi sur notre désaccord ;), certainement parce que je cherche plus le romanesque que la performance et l’expérimentation.
Et pour conclure, pour Pimousse : bien sûr que cet article est est provocateur et limite extrémiste ! Mais je te conseille d’y voir juste l’expression d’une idée un peu avant-gardiste que l’auteur a assenée avec force pour faire réagir. C’est un peu comme les querelles entre mouvements artistiques, où les novateurs crachent sur les classiques pour se faire une place. Ca ouvre un débat, ça donne quelque voies de réflexion mais ce n’est pas plus à suivre que Dogma 99 ou une autres théorie pseudo-fondatrice…
1 août 2014 at 13 h 22 min
Bonjour,
Débat intéressant …
Chez nous, en Belgique, il n’y a souvent pas de casting pour les PJ. Ils choisissent ce qu’ils veulent jouer et en général l’orga se contente de modifications mineures du bg qu’ils soumettent pour le faire coller à l’univers (ce qui en général n’a pas d’impact sur le sexe et la sexualité du personnage). Pour les PNJ il y a casting et en tout cas dans mon association discussion avec le PNJ pour voir si le rôle lui convient donc si besoin d’un rôle LGBT ou travesti ou quoique ce soit d’autre, le PNJ donne son avis et éventuellement s’il ne le sent pas, on en choisira un autre…
Dans les mass larp, il y a de nombreux représentants de toutes les configurations possibles et l’un dans l’autre cela se passe comme dans la vrai vie en Belgique (avec des gens tolérants et d’autre moins). C’est pas un sujet de débat et chacun fait ce qu’il veut dans le respect de la loi nationale.
C’est différent pour le “petit” GN ou je suis orga à cause de la taille réduite de la communauté. Nous venons d’avoir une demande de PJ qui aimerait jouer travesti. On est en train de réfléchir à comment réagir… En gros, l’orga n’a aucun problème avec ça, on pourrait même dire qu’on s’en tamponne en fait du sexe interprêté et de la sexualité d’un perso. On a quelques LGBT depuis longtemps dans la communauté (discrets il faut dire) et cela ne pose pas le moindre problème.
Seulement dans ce cas-ci, la discrètion n’est pas une option. Alors on à la crainte que certains membres de la communauté (des joeurs/joueuses, voir des PNJs) réagissent comme des abrutis intolérants avec deux conséquences: Plomber de manière sérieuse l’ambiance et le “flow” de l’event mais aussi blesser les cibles de leurs intolérances.
A ce jour, on réfléchi encore. C’est pas un sujet simple et facile car contrairement à la couleur de peaux par exemple, la pression sociale pour rendre la tolérance obligatoire [au moins en surface] n’existe pas encore autant ici :/
PS: Tout cela pour dire que la discussion sur l’action de l’orga c’est bien mais qu’il ne faut pas négliger la communauté qui peut réagir de manière fort peu tolérante aussi, au dépend du GN… Et cette problématique ne se limite pas au sexe et à la sexualité, elle existe aussi pour d’autre aspect TO des participants, la religion, la couleur de peaux voir la langue ou l’accent.