Titre du jeu de rôle Grandeur Nature : Bordel de merde
Association organisatrice : Timeo Ne Veniat
Date d’ouverture des inscriptions : dès maintenant
Lien vers les inscriptions ou pré-inscriptions : www.timeoneveniat.fr/forum/ ou par mail : murder.dtc@gmail.com
Localisation : Bordeaux centre
Date du jeu : 14 – 15 ou 16 mars au soir
Durée de jeu : 5 h
Nombre de Pjs : 9
Nombre de Pnjs : 0
A-t-il déjà été organisé, et si oui, quand ? Non, 1ère fois
Les auteurs : Maxime « Yok » Iauch, Victorien « Thren » Marchand et Erwan « Nolann » Corre
D’où vient l’idée de ce jeu, qu’est-ce que ce jeu est et qu’est-ce qu’il n’est pas ?
Ce jeu vise à recréer l’ambiance d’une maison close et l’ambiance de l’occupation. Les personnages y revivent cette éternelle interrogation : « et moi, j’aurais été collabo, ou résistant ? »
Le jeu a lieu le 5 décembre 1941. A cette époque, tout le monde pense que l’Allemagne est sur le point de gagner la guerre : les allemands sont aux portes de Moscou, une bonne part de l’Europe est occupée, l’Angleterre est asphyxiée par la guerre sous-marine. Les États-Unis ne sont pas encore entrés en guerre, les échecs diplomatiques de l’Angleterre la rendent impopulaire, la figure du Maréchal est auréolée d’une gloire intacte.
C’est un jeu sombre dans une période sombre : les personnages ont tout à perdre, rien à gagner. C’est un jeu historique, aux règles minimalistes, basé avant tout sur le roleplay et les interactions entre les personnages.
En revanche, ce n’est pas un jeu larmoyant. Atmosphère sombre ne veut pas dire absence d’humour, on espère au contraire que ces deux dimensions arriveront à cohabiter. Le jeu ne traite pas non plus à proprement parler de la moralité de la prostitution : nous faisons le pari de considérer que c’est, pour l’époque, un métier nécessaire à la société. Ce n’est donc pas un jeu pulp à base de « putes et nazis ».
Qui sont les personnages (en gros) et quelle est la raison de leur présence ?
Les personnages seront les occupants d’une maison close : prostituées, maquerelles, clients… Ce seront des Français, mais aussi des Allemands. Différentes strates de la société civile de 1941 seront représentées.
Comment travaillez-vous ? Avez-vous une méthode d’écriture ? Écrivez-vous vos fiches dans votre coin ? Quelle est votre méthode, telle que vous l’expliqueriez à un nouveau venu dans l’équipe ?
Bordel de merde a longtemps été l’arlésienne du GN aquitain : le projet en est à sa cinquième année, le jeu est annoncé depuis deux ans et sans cesse repoussé. On a eu du mal à se réunir et faire avancer le projet, mais l’idée de base nous tenait suffisamment à cœur pour qu’on veuille à tout prix le finir, malgré les difficultés. La plupart du travail est collectif : même pour l’écriture, moment individuel par excellence, nous préférons nous réunir dans une seule pièce pour travailler chacun sur notre PC.
Logistiquement, c’est un challenge ? Pourquoi ce site de jeu, ces décors ? S’il y a des règles de jeu spécifiques, qu’apportent-t-elle au jeu ?
Il n’y a pas de règles. Nous voulons une ambiance qui soit la plus immersive possible, et donc rien qui puisse sortir les joueurs de leurs personnages.
Pour le lieu, nous jouerons dans un café associatif bordelais dont l’ambiance est dépaysante et agréable : on pourra y recréer facilement l’atmosphère d’une maison close des années 40. L’objectif est d’éviter tous les anachronismes. La nourriture aussi sera d’époque, dans une période où la pénurie est générale et où des produits aujourd’hui courants sont considérés comme un luxe : viande, œufs, lait, alcool…
Si c’est important et spécifique, pourquoi ce format (nombre de joueurs et durée de jeu) ?
Ce jeu est un hommage aux murder-parties « en boîte » avec lesquelles beaucoup d’entre nous avons fait notre première expérience de GN. Neuf joueurs, cinq heures de jeu, un huis clos, un jeu réorganisable facilement. Après les trois premières sessions, l’objectif est de rendre le jeu public pour permettre qu’il soit rejoué.
Pour cette session, qu’est-ce que vous espérez, que diriez-vous à vos joueurs pour être sûrs qu’ils comprennent bien votre volonté ?
On espère avant tout être surpris. Créer un GN, c’est écrire des personnages et des intrigues, mais sans savoir encore comment les joueurs s’en empareront et ce que le jeu pourra bien donner. Par chance, on aura trois sessions successives dans lesquelles on espère voir le jeu prendre des directions différentes.
Notre volonté est d’immerger les joueurs dans une époque où tout est encore possible, de s’imprégner d’un état d’esprit qui n’est plus du tout celui d’aujourd’hui. On veut également leur proposer une ambiance paradoxale : les temps sont difficiles pour tous, et pourtant il y reste encore des raisons de se distraire. L’ambiance de la maison close – qui à l’époque peut également tenir lieu de bar, dancing ou restaurant – est là pour le rappeler.
Si on devait parler de votre jeu dans une critique sur Electro-GN, quel serait le meilleur angle d’attaque ? De quel aspect de votre jeu devrait-on parler avant tout ?
On pourrait parler des personnages et de leurs aspirations : tous sont mus par des sentiments différents. La survie, le devoir, l’amour, la vengeance, la tranquillité… pourtant, et c’est une volonté de notre part, il n’y a pas de grand méchant, pas de salaud. Nos personnages ont chacun un parcours de vie, une personnalité, une psychologie qui les a amenés là où ils en sont aujourd’hui. Et nous espérons que nos joueurs pourront s’identifier à eux, les apprécier ou les détester, mais le plus important : les comprendre.
Présentez-nous un peu l’asso et son identité !
Glauque et occulte sont les deux maîtres mots à TNV. L’appel de Cthulhu, Nephilim, Dark Age et Mascarade sont des univers qui nous inspirent. L’association aime à développer des contextes de jeu réalistes et sombres dans lesquelles le joueur sera confronté à de cruels dilemmes.
Et vous ? Le groupe des auteurs, qui êtes-vous ?
Au début de ce projet, nous étions des rôlistes bordelais, et au fil des années nous nous sommes tournés peu à peu vers le GN. En parallèle de Bordel de merde, dont l’organisation a pris de longues années, nous avons chacun organisé et joué d’autres choses dans notre coin. Maxime a co-organisé Boucherie, un GN médiéval-historique de l’association TNV ; Victorien a co-organisé Niemans’land, un GN far west / Warhammer de l’association Cent balles et un mars, et Erwan a co-organisé OMG, un GN pulp / tournage de cinéma, toujours avec Cent balles et un mars.
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