Titre du jeu de rôle Grandeur Nature : OdysseY 2.0 : Welcome To Gibraltar
Association organisatrice : Cent Balles Et Un Mars
Date d’ouverture des inscriptions : 08/09/13
Lien vers les inscriptions ou pré-inscriptions : http://www.centballesetunmars.net/t538-presentation-et-inscription#6201
Localisation : Bordeaux / Fargues Saint Hilaire
Date du jeu : Du 9 au 11 Novembre 2013
Durée de jeu : Première partie (9/10 Novembre) : 30h. Deuxième partie (11 novembre) : 8h.
Nombre de Pjs : 50
Nombre de Pnjs : Pas de limite fixée
A-t-il déjà été organisé, et si oui, quand ? Non
Les auteurs : Manu, Paul et Willy
Présentez-nous un peu l’asso et son identité !
Nous ne dirions pas mieux que ce que nous avions déjà dit pour la preview de De Sel et De Sang, du coup je me contente de reproduire !
Cent Balles et un Mars est une association récente, étant née en mars 2011, mais plutôt active puisque OdysseY 2.0 sera son quinzième GN. Le concept de l’asso est contenu dans son nom et il est né d’une réaction vis-à-vis du monde du GN auquel nous étions confrontés. Nous trouvions que d’une part, les assos organisatrices demandaient des sommes de plus en plus importantes pour participer à leurs jeux et d’autre part, que les joueurs se comportaient souvent en critique, listant leurs insatisfactions ou distribuant les bons points.
Cent Balles et un Mars est une réponse à ces comportements. Nos GNs ont une PAF de 15€24 (soit cent franc, pour les plus jeunes) et un mars. Ceci pour que l’argent ne soit pas un frein à la pratique du GN (comme il a pu l’être pour certains d’entre nous). Et surtout, si on devait nous comparer à un repas, nous serions une bouffe de quartier, pas un dîner quatre étoiles. Dans un repas de quartier, tu viens avec ta bonne humeur, un peu de mangeaille, tu dépenses pas des fortunes, tu retrouves tes potes et tu rencontres de nouvelles personnes. Tu partages. Tu t’investis. C’est ce qu’on attend de nos joueurs et de nos orgas, c’est la mentalité que nous essayons d’insuffler sur nos jeux.
Quant à ceux qui ont cru venir dans un restau quatre étoiles pour s’asseoir sur des chaises matelassées, manger avec des couverts en argent, entre gens de bonnes manières, tout en critiquant le service et la qualité des plats, on se contente de leur dire (en hommage à la vieille expression) : « et tu veux pas non plus cent balles et un mars ? »
Et vous ? Le groupe des auteurs, qui êtes-vous ?
Sur OdysseY 2.0 nous sommes 3. Manu, le trésorier de l’association, grand amateur de crevettes. Paul, un adhérent qui organise pour la première fois, très friand d’Oreo. Et Willy, président de l’association, pour qui le magret n’a plus de secret. Nous nous connaissons finalement depuis presque 10 ans et nous jouons ensemble depuis tout ce temps. C’est la première fois que nous nous retrouvons tous trois dans la même équipe, un peu par hasard mais avec enthousiasme.
D’où vient l’idée de ce jeu, qu’est-ce que ce jeu est et qu’est-ce qu’il n’est pas ?
Tout d’abord nous voulions organiser un GN dans un univers de jeux video, immersif et à la fois décalé. Nous nous sommes rapidement orientés vers l’univers d’Avalon, ce film nippo-polonais des années 2000 à l’ambiance sombre et au climat pesant. Puis finalement, de fil en aiguille, nous nous sommes dirigés vers un univers davantage Cyberpunk, plus décadent encore que ce que nous voulions à la base.
Dans ce monde, le premier opus se déroulait exclusivement dans l’univers d’OdysseY, un jeu de réalité virtuel à mi-chemin entre les jeux de simulation et les jeux de guerre. Tout le scénario était centré sur la lutte entre les corporations d’une Novo-Sarajevo hétéroclite et les origines d’un jeu dont personne ne connaissait le créateur.
Aujourd’hui, après nous être éclatés dans l’univers matriciel, nous souhaitons faire découvrir un univers dystopique totalement perdu dans lequel l’humanité récolte la monnaie écologique et humaine de 200 ans d’avancées technologiques et industrielles. Le monde est déshumanisé, violent, mourant. Si certains univers se disent post-apocalyptiques, je dirais que celui-ci se passe juste avant ce moment où l’humanité se dit « Mais qu’est-ce qu’on a fait ? ». Nous sommes encore dans cette période où on pense que les choses ne peuvent pas être pires.
Qui sont les personnages (en gros) et quelle est la raison de leur présence ?
Les personnages sont issus de groupes variés. L’action se déroule dans un quartier pauvre d’une méga-structure de la corporation Samsung, bâtie sur le rocher de Gibraltar. Il y a donc des habitants du quartier, qu’ils soient réfugiés, clochards ou prolo, des commerçants ou même encore des membres de gang. Vient se rajouter à cela l’organisation d’une rencontre sportive violente, petite fille de l’Ultimate Fighting, dans une version plus violente encore où les compétiteurs venus s’affronter se rencontreront également dans une arène matricielle. Certains joueurs incarneront donc ces sportifs d’un nouveau genre, le staff qui les accompagne ou encore des membre de l’équipe d’organisation venus tout droit de la fédération.
Une chose est sûre en tout cas, les personnages ne sont pas vraiment des héros au cœur pur. Ce sont des figures, des personnalités et des caractères. Pas forcément des caractères agréables d’ailleurs, mais des gens qui devront tenter d’exister dans un monde oppressant.
Dans la deuxième partie du jeu, tout ce petit monde se retrouvera immergé dans l’univers matriciel du jeu d’immersion OdysseY. Mais ceci, même si les joueurs en sont conscients, leurs personnages l’ignorent totalement.
Comment travaillez-vous ? Avez-vous une méthode d’écriture ? Écrivez-vous vos fiches dans votre coin ? Quelle est votre méthode, telle que vous l’expliqueriez à un nouveau venu dans l’équipe ?
Pour cette fois-ci, et contrairement à d’habitude, nous abattons une grande partie du travail chacun de notre côté. Certes nous nous retrouvons de temps à autre pour faire le point, mais les longues réunions de groupe ne sont pas vraiment légion.
La méthode est simple, nous avons une vision de l’univers, globale et générale, et nous tentons de construire des réseaux qui traversent cet univers et ses possibilités, se recoupant par moment, ou s’évitant parfois. Charge à chacun d’apporter sa pierre à cet édifice dont nous espérons qu’il amènera plusieurs styles de jeu, plusieurs style de scénarios ou de rencontres, mais dans un même univers cohérent et structuré.
Logistiquement, c’est un challenge ? Pourquoi ce site de jeu, ces décors ? S’il y a des règles de jeu spécifiques, qu’apportent-t-elle au jeu ?
Oui, c’est raisonnablement un challenge. Je dis raisonnablement car je ne pense pas que nous soyons les premiers à le faire. Nous allons faire jouer le GN sur deux sites différents, en deux parties consécutives. La première partie se déroulera exclusivement dans un bâtiment des Centres d’Animations re-customisé pour l’occasion en un quartier sale et malfamé, bruyant et cloisonné. La deuxième partie se passera exclusivement en extérieur, sur un terrain de 24 hectares mis à disposition par l’UFCV pour l’occasion. Le premier terrain est accessible en bus à quelques minutes du centre-ville de Bordeaux et le deuxième terrain est à une vingtaine de minutes à peine du premier.
Sur la première partie du jeu, les combats, s’il y en a, seront rapides et violents. Létaux également, car les personnages auront vite fait de mourir. L’action est « réaliste », ou en tout cas elle se paye. Pour la seconde partie en revanche, les combats seront nombreux et les personnages auront l’occasion de respawn dans un univers régi par des règles semblables à celles d’un jeu vidéo. Mais attention, tout n’est pas permis cependant, et la Rupture Neuronale, fardeau des Gamers, guette les plus inconscients.
Logistiquement, c’est également un challenge pour les joueurs, qui devront prévoir deux costumes relativement différents afin d’incarner d’une part leur personnage, pour ensuite se transporter dans les avatars virtuels de ceux-ci.
Si c’est important et spécifique, pourquoi ce format (nombre de joueurs et durée de jeu) ?
Nous voulions un jeu séquencé, pour offrir à la fois une approche très portée sur l’immersion et le roleplay dans la première partie, et très axée sur l’action dans la deuxième partie, sans pour autant mettre de côté l’ambiance. D’ailleurs, la deuxième partie ne dure que huit heures, et nous souhaitons qu’elle soit aussi éprouvante qu’un grandeur nature ordinaire. Pour cela, nous comptons notamment sur l’enfermement et l’oppression de la première partie pour susciter des envies d’explosion d’énergie sur la deuxième.
S’il y a eu des sessions avant celle-ci, quelles ont été leurs qualités, leurs défauts ? Qu’est-ce qui a changé sur cette autre session ?
Il n’y a eu aucune session avant celle-ci, néanmoins, c’est le deuxième GN dans cet univers. L’un des défauts du premier opus était la faiblesse du système de règles. Il a été décevant pour quelques joueurs et pour nous à certains niveaux, et nous comptons sur la nouvelle mouture pour faire plaisir à un maximum de joueurs.
Pour cette session, qu’est-ce que vous espérez, que diriez-vous à vos joueurs pour être sûrs qu’ils comprennent bien votre volonté ?
Nous espérons qu’elle sera l’occasion d’une immersion et d’une rencontre avec un monde dont personne ne veut. Rentrez dans vos personnages, imprégnez-vous de ce climat, vivez cette vie que nous vous proposons le temps d’un week-end. Encaissez et vivez la vie d’un quartier en marge d’une société moderne et organisée, dont les niveaux supérieurs sont aseptisés au point de ne plus porter de vêtements de couleur. Portez du cuir, ou ce qu’il vous plaira, écoutez la musique à burne et mangez avec les doigts. Soyez un corpo impitoyable, jouant en bourse des sommes dont les gens qui vous entourent ne conçoivent même pas l’existence. Faites ce qu’il vous plaît, vivez votre vie pleinement.
Et lundi, lors de la deuxième partie, alors là vous aurez tout le loisir d’exploser, de courir, de hurler, de vous asseoir dans l’herbe ou à l’ombre d’un arbre. D’affronter des BOT, de vous affronter, de réagir ou d’entreprendre dans une histoire que vous ne soupçonnez pas encore.
Si on devait parler de votre jeu dans une critique sur Electro-GN, quel serait le meilleur angle d’attaque ? De quel aspect de votre jeu devrait-on parler avant tout ?
L’aspect social je pense. Nous ne savons pas encore si cela sera très perceptible, mais derrière ces complots entre corporations, derrière ces scénarios de quête de richesse et de pouvoir, il y a aussi une histoire d’émancipation. Une émancipation face à un pouvoir oppressant, un pouvoir accepté par le peuple lui-même qui, non content d’accepter de se faire dominer, prend un malin plaisir à se situer au-dessus de son voisin. Derrière cet univers, nous tentons de pointer du doigt une société déshumanisée, insensible et intolérante.
Pour découvrir notre asso : http://www.centballesetunmars.net/
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Crédits photos :
Photos prises par Willy, reprises et améliorées par KIP-K.
La table de mixage du GN
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