Le Paradis Carmin Cabaret au Kandorya 2011 : une aventure humaine et ludique
Par Bross et Blandine
Parce que le mass-larp est un sujet d’actualité (tout particulièrement brûlante sur ce blog quand il s’agit de Kandorya), voici un témoignage le plus complet possible sur une expérience collective de participation au Kandorya 2011. Ce témoignage, à l’image du groupe qui l’a vécu, sera alternativement réfléchi, romancé, analytique, impressionniste, autocritique et festif. Mais les GNistes qui connaissent déjà le Paradis Carmin savent que les positions acrobatiques ne font pas peur au personnel de cet établissement éphémère.
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…
Tout commence en 2010. Un des membres du futur groupe tient la réflexion suivante :
1) Le premier mass-larp français va avoir lieu.
2) Ce serait vraiment dommage de rater ça.
3) En même temps, un mass-larp, ça signifie jeu de masse, bastons de masse, diplo de masse, rituel de masse, typiquement le format de jeu qu’on apprécie peu (voire pas).
4) Oui mais quand même, ce serait dommage de rater ça.
5) Solution : apportons au GN ce que nous aimerions y trouver : un groupe festif, de la personnalité, du roleplay, un camp accueillant, la liberté de s’impliquer (ou pas) dans les intrigues proposées.
6) Ça va coûter un rein, cette affaire. Tout ça pour faire des personnages d’ambiance, à l’autre bout de la France.
7) Oui, mais… un marché d’exposants est prévu, qui vendent des vrais produits en vrais €. Si on tient une buvette, il y a peut-être moyen de faire baisser la facture. Nous n’apprécions pas (ou peu) le jeu de masse, certes. Mais tenir un bar, ça nous savons faire. Prenons le pari de tenir un bar de masse ?
Le Paradis est Carmin
(et selon toute logique, les anges y montrent leur cul en buvant de la bière)
Il te faut un Business plan, Coco
Sur le moment, l’idée ne réunit pas une adhésion manifeste. Le projet paraît très flou, en l’absence d’expérience préalable ou de retour d’information sur un projet similaire. De nombreuses questions ne pourront pas trouver de réponse avant le jeu, et parmi ces questions, certaines sont cruciales :
1) Dans quelle mesure les joueurs consommeront nos boissons en € ou plutôt leur propre stock ?
2) Dans quelle mesure risquons-nous de dénaturer la dimension ludique de notre participation en devenant un exposant comme un autre, avec un objectif commercial ?
Pour que le projet ait la moindre chance d’aboutir, il faut envisager le pire des scénarios, afin de limiter la casse en cas d’échec commercial (c’est à dire zéro ventes) ou ludique (c’est à dire perdre toute occurrence de jeu pour ne plus être que prestataire). Le tout en prenant toutes les précautions qui s’imposent sur le plan réglementaire pour que personne n’ait des ennuis avec les autorités, le fisc ou les services de secours. La vente d’alcool demeurant une activité extrêmement réglementée, aux conséquences lourdes en termes de responsabilité. Pendant de longues semaines, un business plan est donc mis au point, intégrant les diverses contraintes identifiées. Notamment, très tôt dans le projet, le choix est fait de manipuler le moins d’argent réel possible, par sécurité, mais aussi pour maintenir notre futur espace aussi “en jeu” que possible, et se libérer du souci de gérer des transactions incessantes. Nous mettons au point un système de cartes prépayées, sur le modèle “1 billet = 1 carte”, de 5€ à 50€, anticipant le fait que la plupart des joueurs n’auront pas amené de petite monnaie. Ce système permet aussi de clarifier la gestion des consommations offertes sans que cela repose sur “la gueule du client”. Chaque carte inclut un nombre de consommations offertes, plus la valeur de la carte est élevée, plus les offerts sont nombreux. Nous n’imaginons pas, à cet instant, le futur succès de la Carte Rubis (50€ – 37 consos) dont nous pensons que seuls certains groupes importants se l’offriront pour une tournée générale…
La structure prend forme
C’est alors un véritable travail d’organisation d’un GN à l’intérieur d’un GN plus grand (euphémisme) qui commence. Il faut recenser les solutions, trouver des fournisseurs, demander des devis, les renégocier au plus bas, dessiner petit à petit les contours de ce que pourrait être cette buvette, du nombre de personnes requis pour faire fonctionner l’ensemble, du coût probable pour chaque participant en fonction des recettes réalisées. Pour rendre tout ceci concret, il faut aussi modéliser la future buvette en 3D, imaginer les flux de personnes, le fonctionnement, l’emplacement du mobilier, etc. Ce travail de planification est réalisé par une seule personne, à l’origine du projet, selon l’adage “si personne ne tire la charrette, elle ne prendra pas d’élan”.
Toutes les solutions sont envisagées, depuis un énorme convoi de matériel et de marchandises au départ de la Savoie jusqu’à une solution clef en mains, livrée sur place. Au final c’est une solution intermédiaire qui sera retenue :
La structure chapiteau et la majeure partie du mobilier sont loués auprès d’une société proche du site, qui assure la livraison, le montage, le procès-verbal de conformité, le démontage et la reprise. Ce faisant, la responsabilité du client ne pourra pas être engagée en cas d’effondrement de la structure sur les clients. Ça fait un peu peur présenté comme ça, mais c’est le genre de questions qu’il a fallu se poser. Il faut aussi souligner que le choix des prestataires, avec qui les relations se limitent à des échanges de courrier et des conversations téléphoniques, est souvent source d’angoisse. Si un seul d’entre eux fait faux bond, on est très mal. Il faut donc se blinder dans la rédaction des contrats, essayer d’instaurer une relation de confiance par téléphone, en prenant des conseils et en suivant leurs recommandations, même quand ça augmente la facture. Par exemple, le loueur du chapiteau nous a vivement conseillé de prendre un plancher, qui n’était pas budgétisé au départ. Nous l’avons suivi, et nous avons bien fait, car la météo s’est révélée peu clémente. Avec les pieds dans la boue, tout se serait passé différemment (en réalité, tout aurait été beaucoup plus compliqué et moins plaisant).
Monsieur Coco a testé et approuvé pour vous
Les boissons vendues sont aussi un point crucial. Là encore, une solution sûre et un rapport de confiance doivent être recherchés. Nous démarchons toutes les brasseries dans un rayon de 50 kilomètres autour du site, et exposons notre projet. Les réponses vont du refus immédiat (vous n’êtes pas professionnels, on ne vous connaît pas) à la proposition commerciale attractive en passant par la méfiance. Nous ne négligeons aucune réponse, mais nous avons aussi nos exigences en matière de service. Au final, un seul brasseur (artisanal) accepte de nous envoyer des échantillons pour goûter. La qualité est au rendez-vous. Le prix demeure supérieur à la concurrence, mais nous préférons de bonnes bières artisanales et un partenaire vraiment réceptif et disponible à une stricte relation contractuelle, sans flexibilité (surtout un week-end prolongé de 14 juillet). Reste à négocier des points là encore cruciaux : la reprise des invendus, la gratuité de la livraison et de la reprise, le réapprovisionnement gratuit sur site le cas échéant, et définir une quantité probable. Nous parvenons à un accord, sur la base de 900 litres, ce qui correspond quand même à 5% de la production annuelle de l’artisan.
Il faut également prévoir l’intendance des repas pour un groupe comprenant entre 12 et 20 personnes, pendant 1 semaine. Faire des menus, des listes de courses, tirer les coûts au plus bas, etc.
Pour le reste, qui relève de la décoration, de l’ambiance et du roleplay, nos propres ressources, nos propres réseaux personnels ou associatifs, et beaucoup de système D sont mobilisés.
Le contenu aussi, petit à petit
Parallèlement, le recrutement du groupe se fait très doucement, au fur et à mesure que l’organisation logistique se dessine. De nombreuses personnes se verront proposer de participer, sans prosélytisme ni insistance. Le seul critère de participation retenu est l’envie et l’adhésion au projet. La solidarité financière des futurs participants est mise en avant, une part de risque doit être acceptée en toute conscience, et tout le monde n’est pas prêt à prendre ce risque, qui n’est toujours pas chiffré avec précision, par ailleurs.
Du coup, au fur et à mesure de la formation du groupe, très chaotique, au fil des arrivées, des départs, des implications ou des abandons de chacun, le projet “en jeu” connaît des mutations très importantes. Initialement, c’est un saloon tenu par un gang de peaux-vertes. Des maffieux orques, un videur troll, un barman gobelin, quelques serveuses humaines en esclavage, etc. Un temps, ce saloon devient un casino, toujours tenu par des peaux-vertes. L’idée du casino fait son chemin, se dessine alors “le Vert et le Noir”, un casino mal famé avec des jeux parfois cruels. Lorsque l’inventaire de nos ressources fait état d’un stock important de tentures rouges et noires, mais d’une grande pauvreté en tenture verte, un souci général d’économie nous oriente vers un autre thème. Ça tient parfois à peu de choses !
L’équipe continue d’évoluer, l’idée surgit de proposer des spectacles (plutôt que des jeux cruels où les personnages pourraient vraiment risquer leur vie). Les prémices d’un cabaret sont là, qui sera donc rouge & noir. Un vote est organisé pour le choix du nom, qui doit faire sens auprès de nos futurs clients : les notions de fête, de spectacle, de nuit, de couleur rouge, doivent primer. C’est le Paradis Carmin Cabaret qui l’emporte. Vous avez échappé aux Folies Guerrières, aux Amarantines, au Red Dragon Club, entre autres suggestions.
Signez là, avec votre sang
Nous sommes déjà grosso modo en mars 2011 lorsque le projet est terminé à 95% pour sa version papier. Reste à concrétiser tout ceci. Or, le temps commence à presser : la structure et le mobilier sont majoritairement loués, et les loueurs veulent des contrats signés. Idem envers l’organisation du GN : même si nous avons dialogué sans cesse avec le responsable “marché médiéval”, il est plus que temps de confirmer notre présence pour nous voir attribuer un emplacement, définir nos besoins en énergie, et officialiser tout ceci via un contrat, comme pour tout exposant au marché de Kandorya.
Nous étions au début d’avril, les oiseaux chantaient et je traînassais sur Facebook. J’avais déjà eu quelques propositions pour aller au Kandorya dans des groupes et j’avais passé mon chemin, une fois pour les mêmes arguments que cités plus haut, une fois parce que même si le groupe me plaisait, je n’ai pas été assez rapide et qu’il s’est bouclé sans moi. Mais j’étais l’un dans l’autre moyennement motivée.
À ce stade, l’équation (merci Excel) est devenue transparente pour chaque personne qui souhaiterait confirmer sa présence. Nous avons défini un nombre optimal de participants à 16, et insisté sur le principe de solidarité financière. Si tout se passe mal (zéro ventes), la semaine coûtera à chacun environ 240€ + transport. Transport qui peut aller jusqu’à 200€ pour une personne, le groupe demeurant géographiquement très dispersé et très éloigné du site : Annecy, Chambéry, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne, Montpellier, Paris. Si tout se passe bien, la semaine coûtera environ 100€ chacun + transport, soit à peu près autant que si nous avions été joueurs. Si tout se passe mieux, c’est à dire qu’on vend tout le stock sans dépassement sur les frais engagés, la semaine ne coûtera que le transport à chacun.
Toutefois, cela ne suffit encore pas pour prendre une décision éclairée. Comment tout cela va-t-il fonctionner ? Qui fera quoi ? Qui fait les repas ? La vaisselle ? La sécurité ? Le bar ? Les spectacles ? Les jeux de casino ? Autant de questions qui, sans être résolues dans le détail, font l’objet d’un consensus général après des débats sur forum ou par téléphone. Nous serons tous dans le même bateau, nous toucherons tous un peu à tout, cette expédition va durer une semaine et laissera à chacun le temps de trouver sa place là où se trouve le meilleur compromis efficacité/plaisir.
Et puis je vois le mot d’un pote sur mon fil d’actualité. Son idée à l’air sympathique et je me risque à un message, puis à un appel. Nous resterons au final une petite heure au téléphone à la suite de quoi je me tâte un moment avant de rappeler en trépignant. J’en serai ! Ça méritait réflexion bien évidement. 100 euros plus le transport c’est raisonnable. 240 si rien ne fonctionne comme prévu, c’est rude mais pas insurmontable. C’est bien présenté bien sûr, mais surtout ça l’était honnêtement. Ça compte pour beaucoup. Je me propose pour aider en cuisine. Ça tombe bien on manque de monde, ça tombe encore mieux, notre cuisinier à un empêchement. Nous passons de longues heures à préparer les menus, les courses, la liste du matériel.
Sur les près de 40 personnes qui ont été approchées à divers degrés, 15 confirment définitivement et s’engagent sur ces conditions. Sachant que si personne n’est un parfait inconnu pour l’ensemble du groupe, chacun ne connaît au mieux que la moitié de ses futurs partenaires. De fait, nous ne sommes ni une association, ni une entreprise, seulement un groupe informel d’amis, voire “d’amis d’amis” cooptés. Il faut un responsable à l’ensemble, qui sera le même qui “tire la charrette” depuis le début. Un compte bancaire est créé spécifiquement, tous les contrats mis à son seul nom, signés et renvoyés dans les temps. Une avance est demandée à chacun pour amorcer la pompe. Les premiers frais sont engagés, nous ne pourrons plus faire marche arrière.
S’en suit mon inscription sur le forum qui nous permet de communiquer. Sur la troupe je connais 2 personnes assez bien et 2 un peu. Des 11 autres je ne sais rien et rien n’aurait pu me dire qu’en les quittant à la fin de Kandorya, j’aurais les larmes aux yeux et le cœur gros. C’est un peu compliqué, je fais partie des rares parisiens, nous ne sommes que 3, mais c’est ce qui fait le charme de ce groupe, qui vient de partout.
The Show must start before going on
De là à la veille du GN, il y a quand même une certaine angoisse bien palpable. Nous avons pris un engagement collectif sur quelque chose qui n’a jamais été fait en France, avec une variable cruciale mais inconnue : la perception qu’auront les joueurs de notre établissement, perception directement reliée à la fréquentation, aux ventes, au succès général de notre entreprise et au coût final pour chacun.
De plus, de nombreux secteurs restent complètement indéfinis. Pris par le temps et dispersés géographiquement, nous n’avons pas la moindre idée de notre identité en tant que groupe comme en tant que personnages individuels, seulement une possible connexion à une guerre des gangs proposée par l’organisation. Nous savons juste que nous serons costumés en rouge & noir, et comme l’idée de se grimer a survécu au projet “saloon orque”, plusieurs d’entre nous ont prévu des prothèses et des masques inhumains. Un concept de cabaret “freaks” germe tout doucement.
Nous apprenons à nous connaître de loin, nous nous choisissons un nom, une identité qui avance lentement, nous nous chipotons un peu. Des compromis sont faits de tous les côtés, nous frissonnons devant la photo des échantillons de bière et nous croisons les doigts. Le Cabaret prend forme.
Si plusieurs pistes ont été évoquées par correspondance, aucun spectacle n’est réellement prévu, seulement des numéros individuels plus ou moins aboutis. Les chiffres donnent un peu le tournis : le budget total de l’expédition se monte à plusieurs milliers d’euros, notre cabaret plus une seule autre buvette (prévision à ce moment-là) pour 1200 joueurs annoncés, 900 litres de bière c’est quand même 30 fûts, 3 pompes, des milliers de gobelets. Les listes de matériel “annexe” n’en finissent plus…
Clairement, nous sommes plusieurs à flipper un peu. Mais bon, le train est lancé, le business plan semble solide, l’ampleur des pertes supportable, le fonctionnement général fiable. Et les perspectives de succès bien réelles : après tout, lorsqu’on propose au même endroit de la bière, des spectacles, des filles, des jeux d’argent, on ne peut pas se planter, non ?
De mon côté la préparation est apocalyptique. Je manque ne pas avoir de co-voiturage, de laisser mes affaires à Paris, on ne me rend pas à temps certains costumes. Sans compter les étranges a priori de certaines personnes qui me sapent un peu le moral. Le Mass-Larp n’est pas du goût de tout le monde. Qu’importe, j’y vais pour l’aventure humaine.
Je vais être servie.
Crédits photos : Sandrine Schwoehrer et David Brosselin
À suivre : la naissance d’une troupe…
Bross
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11 mai 2012 at 9 h 07 min
Plus qu’un GN, une aventure humaine
11 mai 2012 at 9 h 12 min
Le Paradis Carmin : Une succes story á la Francaise !!
Cet établissement fût la lumière dans la nuit, le phare qui guide le marin, le refuge dans la tempête.
Je repense toujours á cet endroit avec émotion et je revois l’apéro ou le gouter… non, l’apéro, je préfère. Bref, « l’apéro Jazzy de
Boris ! » Un air me revient toujours en tête :
(Partie 1)
Ça monte, ça monte au Paradis Carmin,
Ça monte, ça monte dans le foie dans les reins,
Ça monte, ça monte au Paradis Carmin,
Ça monte, ça monte, tapez dans vos mains,
Ha… Mélancolie… quand tu nous tiens…. Vivement la suite de votre récit !
11 mai 2012 at 9 h 47 min
Ha le Paradis Carmin !
Mon meilleur souvenir de Kandorya
D’ailleurs ce cabaret mériterait d’être le thème d’un GN à lui tout seul, si vous le faite un jour, j’en suis.
11 mai 2012 at 2 h 13 min
Pour avoir fréquenté, malheureuement trop peu à mon goût, votre établissement l’an passé je ne peut qu’applaudir votre investissement perso pour avoir donné vie à ce cabaret.
En tant que joueur j’ai apprécié la magie du lieu mais j’avais en effet du mal à voir le travail que cela avais représenté en amont pour en arriver là. Et quand je le découvre aujourd’hui je ne
peut que vous tirer mon chapeau.
Vous étiez un gros morceau de l’ame de Kandorya 2011, vous me manquerez. Un grand merci pour ce que vous avez fait pour nous les joueurs de Kando 2011.
11 mai 2012 at 3 h 50 min
Superbe ! J’ai beaucoup apprécié les charmes du Paradis Carmin, et j’espère que l’aventure reprendra un jour. Des projets pour 2012 ou 2013 ? (même si je suppute au vu de la réaction de
Josef, qu’il n’en est rien pour 2013 )
11 mai 2012 at 4 h 45 min
@Blyck : Pour 2013, je l’ignore … j’aurai dû dire “vous me manquerez sur Kando 2012”
11 mai 2012 at 5 h 42 min
Super intéressant ce récit et ce point de vue. Vivement la suite 🙂
14 mai 2012 at 3 h 37 min
Croyez-moi, cette expérience reste inoubliable pour tous les membres du paradis carmin.
Nous avons pris beaucoup de plaisir à vous distraire, vous faire boire, vous faire rire, vous déniaiser, vous faire perdre de l’argent en jeu.
En espérant que le souvenir impérissable de notre belle troupe demeure :).
14 mai 2012 at 7 h 51 min
Vous avez été, vous êtes et vous resterez… géniaux ! Ne changez que ce que vous voulez changer. Vivement le come-back sur Kandorya !