Préambule
Le pouvoir des mots est bien réel. Les mots et leur usage véhiculent des idées et des images, propres à renforcer ou à transformer nos référentiels et donc nos décisions, postures et comportements. Il est donc intéressant de s’interroger sur certains mots, voire ce qu’ils induisent et pourquoi.
Je me suis intéressé il y a quelques temps au mot “Fédération”. Après quelques clics, je me suis retrouvé plongé dans les travaux d’Olivier BEAUD et sa “théorie de la fédération” (http://www.laviedesidees.fr/Qu-est-ce-qu-un-Etat-federal.html). Je n’ai pas lu le livre, mais la seule présentation qui en est faite a fait sauter pas mal de verrous sous mon crâne. En voici un condensé.
Principes actifs
Une Fédération est une forme politique à part entière, à dissocier de l’État ; elle a sa propre théorie, différente de celle de l’état. Or, comme la plupart des gens, mon premier regard sur la notion de fédération et sa réalité était basé sur, grosso-modo, la théorie de l’État : entité centralisée, détachée du terrain, hiérarchiquement supérieure, à qui on doit rendre des comptes, qui doit nous en rendre aussi, quand elle y pense, bref une relation de suspicion comme celle que les français entretiennent avec leur gouvernement, toute proportion gardée.
La théorie de la Fédération repose sur quelques notions simples, susceptibles de changer radicalement nos regards et nos rapports :
– L’opération fédérale qui consiste à fonder une Fédération est de nature contractuelle : elle repose sur le libre consentement entre les associations.
– Le projet fédératif fonde une nouvelle institution, la fédération (organes fédéraux – CA), personne morale à part entière qui dépasse les associations membres, tout en prolongeant le projet politique/associatif dont ils furent les initiateurs. La fédération est donc le plus petit commun dénominateur entre toutes les assos, le pôle unitariste, la manifestation que nous jouons tous au même jeu. L’autre pôle est dit pluraliste car il se compose de toutes les associations membres et de leurs pratiques respectives, souvent différentes.
– L’ensemble de ces deux parties, associations membres (pôle pluraliste) + fédération (pôle unitariste) créent une troisième entité, la Fédération (avec un F majuscule cette fois-ci).
– Cette théorie fédérale est donc tripartite : des assos membres (ce que chacun fait de son côté), une fédération (ce que nous faisons de semblable) et la Fédération (ce que nous faisons tous ensemble).
– La théorie fédérale est paritaire, chaque partie y dispose d’une représentation. Cela s’oppose aux deux théories symétriques classiques consistant, pour l’une, à assimiler la Fédération à la somme de ses Etats/assos membres et, pour l’autre, à identifier les organes fédéraux comme étant la Fédération.
– Les associations membres et la fédération sont à la fois indépendantes et interdépendantes, fonctionnant en tension dans cette double contrainte. Cette tension est le moteur de la Fédération, ce qui la garde en mouvement.
Grande lessive
Reste maintenant à nous transformer nous-mêmes, car la pratique d’un tel modèle, même s’il fonctionne en théorie, se heurtera encore un certain temps à nos habitudes et idées reçues. Qui dit “nouvelle théorie”, dit “nouveaux outils”, faisons évoluer ces derniers pour qu’ils correspondent mieux à ce que nous voulons pour la FédéGN.
Cédric LHOMOND
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28 mars 2015 at 17 h 30 min
Ca fait longtemps sandale man
sans a priori rejoindre ta.federation je suis ok pour te revoir et avoir de tes nouvelles
ta nouvelle coiffure? A chier mais je suis sûr que tu es toujours le même l’homme on
bises
José
0689875041
28 mars 2015 at 20 h 05 min
Hey ! Mr plus ! Toujours le même tel ! Et oui ma coiffure est toujours à chier, la délinquance capillaire c’est mon créneau 🙂
Curieux de savoir comment t’es arrivé ici, je te contacte bientôt.