Titre du jeu : Le Conte des 7 Voiles

Association organisatrice : GNiarc

Date du jeu : 15 juin 2013

Localisation : Sarthe (72)

Durée de jeu : environ 6 heures

Nombre de Pjs 14

Nombre de Pnjs : 6 ou 7

Les auteurs : Pierre-Olivier Blondont

Vous pouvez présenter un peu l’asso et son identité ?

GNiarc est une petite association de vétérans issue de la scission de la Geste des Dragons. L’optique de l’association est de promouvoir et d’aider à la création de GN. Nous essayons de proposer des jeux variés avec comme point commun la recherche d’ambiance fouillée. En 2013, nous envisageons des jeux ambiance zombie, 1001 nuits, 7^th sea et Louisiane (contemporain).

Et vous ? Le groupe des auteurs, vous êtes qui ?

Pierre-Olivier Blondont, plus souvent appelé Pierreo. J’ai organisé ou participé aux organisation de nombreux GN depuis 10 ans avec La Geste des Dragons et Eve-Oniris en particulier.

Ce qui m’intéresse dans l’organisation de GN, c’est de créer des situations de jeu. Pour moi, ça signifie mettre les joueurs en situation de construire le jeu par eux-mêmes : autonomie d’action, échanges et interprétation.

D’où vient l’idée de ce jeu, qu’est-ce que ce jeu est, et qu’est-ce qu’il n’est pas ?

Elle remonte loin. J’ai dû commencer à travailler sur ce huis clos en 2006. Au départ, j’avais une idée forte, un thème fort qui n’avait jamais été exploité en huis clos et des personnages très originaux adaptés d’une œuvre dont je tairai le nom. Je voulais décliner ce jeu en 2 versions : une pour des joueurs expérimentés et une autre adaptée au grand public. Modestement, je souhaitais permettre à des gens de découvrir les origines de l’islam en s’y intéressant par le biais du jeu. Autant le dire tout de suite, cet objectif n’a pas vraiment abouti. Le jeu est maintenant beaucoup trop compliqué pour le grand public, mais l’importance de la culture arabo-musulmane est toujours prédominante dans le jeu.

Pour ce qui est du fond, il s’agit d’un huis clos qui cherche à regrouper tous les aspects du GN (voir GNS ou modèle étoile), mais ce qui domine, c’est la recherche de l’immersion. Comme l’avaient démontré Vincent et Lucie Choupaut dans leur article à ce sujet, ce sont bien les 3 types qui sont mis en avant : immersion narrative, dans le personnage et dans l’univers.

Qui sont les personnages (en gros) et quelle est la raison de leur présence ?

Les personnages sont des sujets et des courtisans du calife. Une terrible tempête de sable s’est abattue sur le palais et contraint les gens à se réfugier dans les prestigieux salons sous la surveillance de la garde. Malgré l’enfermement, les affaires de l’empire doivent se poursuivre.

Vous travaillez comment ? Vous avez une méthode d’écriture ? Vous écrivez vos fiches dans votre coin ? C’est quoi la méthode, telle que vous l’expliqueriez à un nouveau venu dans l’équipe ?

Une œuvre m’a inspiré, puis j’ai puisé dans toutes les ressources que j’ai pu : recueils de conte, ouvrages spécialisés, BD, jeux vidéo, jeux de plateau, JDR, GN, films, séries ; chaque source apportait une pierre à l’édifice, sans compter les nombreux conseils de mes amis relecteurs. Bien sûr je n’ai pas travaillé sans arrêt sur ce jeu, mais je peux dire que ça m’a pris beaucoup de temps. L’erreur que je ne veux plus commettre après ça, c’est de vouloir travailler tout seul !

D’année en année, j’ai travaillé la structure et les différentes intrigues du jeu. Puis je faisais une pause et quelques mois plus tard, quand je relisais, j’avais pris assez de recul pour modifier de nombreuses erreurs ou maladresses. Je me nourrissais de tout ce qui pouvait traiter de ce thème pour en comprendre l’essence et en tirer des éléments intéressant pour le jeu.

Les personnages étaient définis au départ, ainsi que la finalité du jeu. La construction a été longue, car je voulais garder ces éléments en tenant compte systématiquement de l’équilibre, de l’intérêt des personnages, du système de jeu et des codes du conte des 1001 nuits. Tout ces détails sont regroupés sous forme de tableaux. Une fois que j’ai su clairement où j’allais, j’ai pu commencer à écrire les personnages.

Logistiquement, c’est un challenge ? Pourquoi ce site de jeu, ces décors ? S’il y a des règles de jeu spécifiques, qu’apportent-t-elles au jeu ?

Je résumerais en disant que nous devons transformer une fermette de campagne en palais des 1001 nuits avec un maximum de réalisme…

De plus les contes des 1001 nuits font beaucoup appel aux 5 sens, alors chaque détail compte !

Pour les règles du jeu, j’ai emprunté le système d’influence à la cour à l’association Eve-Oniris qui l’utilise pour gérer des influences de guildes. Cela fonctionne avec un système de bulletins pour donner un appui ou un discrédit à un autre joueur de façon anonyme et le faire évoluer dans l’échelle de prestige.

Si on devait parler de votre jeu dans une critique sur Electro-GN, qu’est-ce qui serait un bon angle d’attaque ? De quel aspect de votre jeu devrait-on parler avant tout ?

J’aimerais en avoir une critique sincère pour continuer à faire évoluer ce jeu ; C’est un peu une quête pour moi.

Si la critique devait être plus technique, je souhaiterais qu’on s’attarde sur l’apparente simplicité et tous les moteurs qui créent le jeu.

Il y a d’autres points que vous voulez aborder ?

Le jeu a lieu dans quelques semaines. Il s’agit de la deuxième session et les personnage ont pu être remaniés suite aux remarques très pertinentes des premiers joueurs l’année dernière.

Il n’y a pas beaucoup de places disponibles, mais malgré tout, j’ai du mal à trouver mes derniers joueurs. Je n’attends pas forcément des vétérans, même si j’ai commencé par ouvrir le jeu sur invitation. Par contre, j’attends des joueurs motivés par l’interprétation et qui souhaitent participer à la construction du jeu. Les clés sont données au départ et doivent être utilisées.

Plus d’infos sur notre modeste site internet : gniarc.com/site/

La table de mixage du GN