Titre du jeu : Impera et Domina
Association organisatrice : Les Forges de Krom
Date du jeu : 26-27-28 Avril 2013
Durée de jeu : 40 heures environ
Nombre de Pjs : 86
Nombre de Pnjs : 30
A-t-il déjà été organisé, et si oui, quand ? Non, mais c’est le dernier volet d’une trilogie.
Les auteurs :
AILLOUD Caroline
BESSIERE Nicolas
BRETON Mathieu
Présentez-nous un peu l’asso et son identité !
Les Forges de Krom existent depuis bientôt 10 ans. À la base créée à la MJC de Castres par un groupe d’amis, ses activités de jeux de rôle en grandeur nature ont vite attiré du monde et fait grossir cette association par de nouveaux venus. Aujourd’hui, son siège social est toujours à Castres et ses membres sont originaires essentiellement du Tarn, de la Haute Garonne et de l’Aveyron.
Pendant plusieurs années, les GN de l’asso tournaient autour d’un univers médiéval fantastique « classique », mais qui a toujours plu et attiré de nouvelles personnes souhaitant découvrir le jeu de rôle.
Puis les différents organisateurs de l’association ont commencé à approcher d’autres univers tels que le Dark Fantasy (la trilogie Nosgoth), le Post Apocalyptique (Pour une Poignée de Caps), le Viking (la Saga des Cimes Blanches) et bientôt un Anima. Puis nous avons également commencé à faire jouer des murder party sur différents thèmes (druidisme, Zombie télé-réalité, mafia, contemporain, …). La volonté actuelle des forges de Krom est de creuser plus profondément les différents univers de jeux et de chercher à toucher le meilleur réalisme possible pour une immersion totale. Ce qui n’est pas toujours facile.
Et vous ? Le groupe des auteurs, qui êtes-vous ?
Les auteurs d’Impera et Domina sont 3. Il y a Caroline Ailloud qui est la trésorière de l’association et qui est sur le projet Nosgoth depuis le premier volet de cette trilogie.
Il y a également Nicolas Bessière qui est le Président de l’association et qui a rejoint le projet Nosgoth au second volet. Et enfin, Mathieu Breton qui participe à sa première organisation de GN sur ce volet.
Mais d’autres personnes sont à citer. Mathieu Houlès qui est l’instigateur de base de ce projet, Eric Manueco, Tristan Thomas, Koone qui ont été organisateurs sur l’un ou l’autre des deux premiers volets.
D’où vient l’idée de ce jeu, qu’est-ce que ce jeu est et qu’est-ce qu’il n’est pas ?
Ce jeu a été amené à l’association par Mathieu Houlès qui a adapté le jeu Legacy of Kaïn en format GN en changeant les dates de jeux pour une plus grande liberté de création au niveau du scénario. L’histoire de base peut se résumer en une guerre plus que centenaire entre les vampires et les humains qui se disputent depuis toujours la propriété de Nosgoth. Beaucoup d’archétypes se rencontrent dans cet univers, ce qui ouvre à une certaine variété des rôles.
Ce jeu a une histoire au niveau de l’association car c’est lors du premier opus que nous avons vraiment changé totalement d’univers et de style de jeu. Passionnés par le Dark Fantasy et curieux de tester de nouvelles règles et de nouveaux décors, aller chercher du réalisme dans un univers sombre et malsain représentait un challenge pour nous.
Ce choix n’a pas été apprécié par tout le monde au sein de l’association mais nous avons quand même continué malgré de virulentes réactions. Le premier opus à présenté ce que nous voulions faire sans pour autant trop choquer les joueurs. Il devait à la base être un seul jeu. Mais l’envie d’aller plus loin dans le réalisme nous a poussés à organiser un second volet qui est allé plus loin dans l’immersion et qui a d’ailleurs été largement soutenu et brillamment interprété par les joueurs. Enthousiasmés par cette expérience, nous avons finalement décidé d’organiser un troisième volet qui sera un point d’orgue à cette histoire. Nous souhaitons que ce jeu, qui clôt la trilogie, se déroule sans le moindre tabou, tout en respectant les codes d’un univers malsain où les joueurs interpréteront des personnages luttant au jour le jour pour leur survie et prêts à tout pour rester en vie.
Mais attention, ce jeu n’est pas un jeu « gore ». Nous ne sommes pas intéressés par le sang qui gicle gratuitement sans la moindre raison ni sens. Nous travaillons sur un aspect plus induit de la peur et de l’horreur où l’on va chercher à ce que le joueur regarde sans cesse derrière lui. Nous sommes plus versés dans l’angoisse même si certains décors sont versés dans du sanguin (il y a des vampires ne l’oublions pas).
Qui sont les personnages (en gros) et quelle est la raison de leur présence ?
Le jeu se déroule dans une situation de siège. Lors du second volet, l’Impératrice Cacilie avait concédé à céder un Royaume à un groupe de vampires qui prétendaient pouvoir vivre avec les humains et faire prospérer leur économie (qui est proche de 0 dans cet univers). Mais sur Nosgoth, il y a une classe de Séraphéens qui sont des moines guerriers farouchement opposés à l’existence des vampires.
Les Séraphéens ont donc bafoué l’autorité Impériale et assiègent lors du jeu le Royaume cédé aux vampires dans le but d’exterminer cette race. Les Autres Royaumes de Nosgoth sont tous concernés par cette rébellion et seront donc présents ainsi que quelques guildes (présentées dans le livre du monde) toujours prêtes à tirer quelque profit.
Au niveau des archétypes, vous pourrez y trouver des humains, des moines Séraphéens, des vampires, des sorciers des piliers et d’autres « spécialités » dont je ne peux rien dire ici.
Comment travaillez-vous ? Avez-vous une méthode d’écriture ? Écrivez-vous vos fiches dans votre coin ? Quelle est votre méthode, telle que vous l’expliqueriez à un nouveau venu dans l’équipe ?
Nous sommes parti d’une suite donc l’histoire de base avait déjà été posée lors des précédents jeux, nous n’avons eu qu’à la mettre à jour en y intégrant les modifications occasionnées par le second volet.
À chaque jeu que nous organisons, il y a un porteur de projet qui se charge de superviser toutes les tâches des co-organisateurs et de veiller à ce que l’idée de base, l’univers, la cohérence, le réalisme soient respectés. C’est également lui qui regroupe tous les écrits et les met en forme selon une méthodologie que nous avons mise en place. Il fait également au fur et à mesure la synthèse de tout ce qui ressort en termes de création physique (apparition de PNJ, fabrication de tel objet ou document, etc.).
Nous travaillons par grosses sessions de réunions où nous posons les bases du scénario et les idées à travailler. Ensuite, nous nous répartissons les groupes ou les tâches sur lesquels nous travaillons individuellement et nous nous envoyons toutes les trames au fur et à mesure de leur avancement pour validation, correction, … Au moins une fois par mois, nous nous rencontrons en grosse réunion (le temps d’un WE) pour faire le bilan de l’avancée, les corrections, et mettre en place les nouvelles orientations de l’écriture.
Ces rencontres sont essentielles pour plusieurs raisons. La première est que Nicolas et moi sommes un couple et que nous écrivons beaucoup ensemble. Il est indispensable d’avoir une tierce personne qui tranche et qui intervient dans notre travail sur ce genre de format. Ensuite, les idées de tous mises en commun font toujours ressortir les erreurs ou les choses positives qu’il faut garder, et amènent une réflexion différente de celle que l’on aurait seul. Enfin, scénariser et organiser ce type d’événement est un travail énorme et il est important d’être plusieurs à se partager les tâches. Cette activité est un loisir que nous aimons partager.
Nous nous répartissons les tâches en fonction de ce que nous souhaitons ou de ce que nous nous sentons capables de faire. Par exemple, Nicolas et moi travaillons sur le scénario et Mathieu sur les documents annexes de jeu. Lorsque le scénario sera terminé, nous nous répartirons les BG et les nouvelles tâches. Nicolas se chargera des PNJ, Mathieu de la synthèse et la réalisation concrète des éléments de jeu et moi des PJ. Nous travaillons également avec Sebastien Bermes qui s’occupera de la création de décors et avec Cédric Dutka qui va s’occuper de la logistique sur site.
Logistiquement, c’est un challenge ? Pourquoi ce site de jeu, ces décors ? S’il y a des règles de jeu spécifiques, qu’apportent-t-elle au jeu ?
Chaque GN est un challenge et chaque GN est nouveau à organiser. Nous avons choisi le château de Puyferrat pour son cadre exceptionnel et le fait qu’il se porte assez bien à la situation de siège que nous souhaitons créer. Malgré ses grands espaces, le château et les plaines qui l’entourent ont une délimitation qui permet de garder les joueurs concentrés sur un espace commun à tous où ils seront obligés de se mélanger alors que leurs personnages ne l’auraient jamais fait en d’autres circonstances.
Les décors vont s’approcher le plus possible du thème du jeu et là encore ce château nous offre des possibilités d’aménagement de rêve (ou de cauchemar…).
Ce jeu a ses propres règles qui sont en réécriture donc pas encore en ligne. Elles ne sont pas là pour limiter le jeu, bien au contraire, mais pour faire comprendre au joueur que nous attendons vraiment de sa part une interprétation totale de son personnage. En lisant tout ce qu’il est possible de jouer, le joueur verra qu’il lui est possible (et même demandé) d’interpréter à fond certains aspects de son caractère et que des moyens lui sont offerts pour cela.
Car pour créer cette ambiance malsaine et angoissante, il est indispensable d’avoir une participation des joueurs. Vous pouvez avoir le meilleur décor, si les joueurs n’interprètent pas à fond leur personnage, l’effet sera loupé : nous avons le souci de créer un environnement écrit et matériel conséquent pour que chaque participant puisse se plaire à interpréter son personnage sans tabou ni gêne aucune.
Si c’est important et spécifique, pourquoi ce format (nombre de joueurs et durée de jeu) ?
Ce jeu comprend beaucoup de trames qui ne peuvent pas être jouées sur un temps plus court. De plus, nous misons sur des BG fournis et aucun second rôle. Tous les personnages seront importants pour les intrigues, ce qui nécessite un certain nombre de joueurs.
Vu que nous ne sommes que trois à l’écriture, il ne nous est pas possible d’avoir plus de joueurs pour des raisons de temps de rédaction. Nous ne voulons pas bâcler notre travail et préférons limiter le nombre de participants plutôt qu’en rajouter et ne leur fournir qu’un BG incomplet et une importance dans les trames moindre. Ceci dit, 86 joueurs, c’est déjà pas mal…
S’il y a eu des sessions avant celle-ci, quelles ont été leurs qualités, leurs défauts ? Qu’est-ce qui a changé sur cette autre session ?
Le premier volet a été la première fois où nous avons changé radicalement d’univers. Cela n’a pas plu à tout le monde et nous nous sommes assez bridés sur le mode de jeu, ce qui a été un peu frustrant pour nous.
Nous avons décidé au second volet d’aller un peu plus loin dans l’immersion et dans les créations de personnage. Nous avons été très satisfaits de la réalisation du jeu. Les joueurs se sont vraiment appropriés les rôles et le jeu en a été énormément enrichi. Pour vous donner un exemple, à la fin du jeu, près de la moitié des personnages étaient morts par meurtre ou suicide et tous étaient ravis car leur mort était épique. C’était la première fois que je voyais autant de joueurs aussi contents de perdre leur personnage.
Bien sûr, nous proposerons un rôle de remplacement qui correspond au costume préparé pour que le joueur puisse vraiment jouer à fond toute la durée du jeu. Cependant, s’il souhaite passer PNJ, il est libre de le faire. Du coup, nous sommes repartis sur la dernière session où nous allons vraiment ne pas nous brider pour l’ambiance. Nous avons d’ailleurs dans notre équipe Sébastien qui maîtrise beaucoup de supports de création, ce qui nous permettra de mettre en place une ambiance qui collera vraiment à la situation du jeu. Quant au scénario, il est la suite qui découle du second volet, beaucoup de rôles du dernier opus sont à reprendre.
Pour cette session, qu’est-ce que vous espérez, que diriez-vous à vos joueurs pour être sûrs qu’ils comprennent bien votre volonté ?
Nous souhaitons créer cette ambiance sombre et angoissante avec les moyens que nous pouvons mettre en oeuvre, mais ce résultat ne sera efficace que si les joueurs se prennent au jeu et se livrent à une interprétation complète de leur personnage. Ce jeu est d’ailleurs interdit aux mineurs pour cette raison. Nous ne souhaitons rien brider et laisser les joueurs libres de jouer à fond leur personnage. C’est grâce à cela que notre travail sera complet et que le jeu pourra dévoiler ses aspects les plus sombres.
Si on devait parler de votre jeu dans une critique sur Electro-GN, quel serait le meilleur angle d’attaque ? De quel aspect de votre jeu devrait-on parler avant tout ?
Cette question n’est pas simple… Je pense que vous pourrez parler dans un premier temps de l’aboutissement d’un travail associatif qui a vu se relayer plusieurs groupes d’organisateurs. En ce qui concerne le jeu lui-même, vous pourrez mettre l’accent sur l’immersion que l’on veut fournir par un visuel adapté, le ton dérangeant que l’on veut donner et l’aspect malsain qui devrait en découler. Il est de plus en plus difficile de faire peur aux joueurs aujourd’hui et nous souhaitons tester de nouvelles techniques, de nouveaux types de jeux et cet univers s’y prête plutôt bien ; Mais dans tous les cas nous sommes tous là pour nous amuser ensemble le temps d’un week end et partager une passion commune.
Des liens vers votre site, la fiche d’inscription etc…
Tous les documents à télécharger sur notre site internet à cette adresse : http://www.lesforgesdekrom.fr/index.php/evenements/evenements-a-venir/96-nosgoth3
Les infos et questions sur le forum ici : http://www.lesforgesdekrom.fr/index.php/forum/EVENEMENTS-A-VENIR/360-GN-Impera-et-Domina-Nosgoth-3
La page facebook du jeu : https://www.facebook.com/events/283475978419854/283481358419316/?notif_t=event_mall_reply
La page facebook de l’association : https://www.facebook.com/pages/Association-Les-forges-de-Krom/302244365490?sk=wall&filter=2¬if_t=wall
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24 octobre 2012 at 0 h 22 min
Un magnifique site de jeu, en effet. Bonne préparation pour ce 3ème opus !