Cet article est constitué d’extraits d’un rapport écrit en 2007 par Julian Pondaven pour la FédéGN, après que celle-ci avait obtenu l’agrément Jeunesse et éducation populaire. (Lien vers le rapport complet)
Ce rapport entendait contribuer à préciser ce qu’est l’éducation populaire de manière générale, mais surtout à expliquer en quoi le GN peut s’inscrire dans ce concept, notamment par la création de liens sociaux et sa contribution au développement des individus.
Introduction
Tel M. Jourdain, la FédéGN et ses membres ont longtemps fait de l’Éducation Populaire sans le savoir. En favorisant la coopération entre ses membres, en facilitant les échanges de savoir ou en construisant, via sa charte, un cadre éthique à notre activité, la FédéGN s’inscrivait de plain-pied dans l’esprit de l’éducation populaire. Idem pour ses adhérents qui ont depuis longtemps compris l’intérêt d’initier les jeunes joueurs à notre loisir, de l’ouvrir à d’autres publics, voire à en faire un outil éducatif.
Puis un beau jour, lors d’une assemblée générale sur le thème de l’assurance, le mot a été jeté sans que tous ne sachent vraiment de quoi il relevait et qu’est-ce qui se cachait derrière les deux mots : Éducation Populaire.
Il était donc temps de faire le point sur ce concept pour l’intégrer pleinement dans le futur de notre fédération.
Le premier objectif de ce rapport est de mettre en valeur le véritable intérêt social, éducatif et régulateur du jeu de rôle ; pour en faire, non plus le spectre de quelque activité mystique et dangereusement coupée de la réalité, mais bien un outil de choix favorisant et renforçant le lien social et le développement de l’individu.
Qu’est-ce que l’éducation populaire ?
C’est l’éducation du peuple par le peuple. Il n’y a pas un professeur et un élève, mais deux personnes qui s’ (in)forment mutuellement. C’est l’éducation permanente.
L’éducation populaire est un courant d’idées qui milite pour une diffusion de la connaissance au plus grand nombre afin de permettre à chacun de s’épanouir et de trouver la place de citoyen qui lui revient.
Elle se définit généralement en complément des actions de l’enseignement formel. C’est une éducation des loisirs qui reconnaît à chacun la volonté et la capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la vie. Elle ne se limite pas à la diffusion de la culture académique ni même à l’art au sens large, mais également aux sciences, aux techniques, aux sports et aux activités ludiques…
En réalité tous ces apprentissages sont l’occasion de développer ses capacités à vivre en société : confronter ses idées, partager une vie de groupe, s’exprimer en public, écouter, etc.
Pour en apprendre plus sur l’histoire de ce mouvement, je vous encourage à consulter l’article wikipédia sur l’éducation populaire.
Quelques citations
“Si tu refuses ton propre combat, on fera de toi le combattant d’une cause qui n’est pas la tienne.” (Jean Rostand)
“L’idée essentielle est de réaliser une culture générale des jeunes par eux-mêmes. Il importe que se fasse, entre les jeunes, la véritable éducation démocratique, c’est-à-dire la recherche, en groupe, d’une solution à tous les problèmes posés. La recherche de la Vérité dans l’esprit d’humilité qui est celui de la véritable recherche scientifique avec le sentiment qu’aucun d’entre nous n’est capable d’atteindre jamais la vérité totale mais que chacun peut la rechercher.” (André Philip – Président-Fondateur de la “République des Jeunes” à la Libération)
“L’ensemble des moyens qui permettent de donner à tous les hommes l’instruction et la formation nécessaires afin qu’ils deviennent des citoyens aptes à participer activement à la vie du pays.” (Bénigno Cacérès – fondateur de Peuple et Culture en 1944)
“Nous appellerons Education Populaire la préparation des Esprits et la mise en place des structures associatives permettant le développement communautaire de l’ensemble de la population…” (Jean Laurain – “l’Education Populaire ou la vraie révolution”)
“Elle (l’association) habitue les hommes à s’élever au dessus de leurs intérêts individuels, à prendre conscience de leur rôle et de leur responsabilité sociale.” (Droit des Associations – Dalloz)
Les apports des jeux de rôles grandeur nature à l’éducation populaire
À la lecture de sa définition et son l’histoire, en quoi notre loisir est concerné par l’éducation populaire ? Quelles valeurs éducatives sont transmises par la pratique du GN[1] ?
Le GN présente plusieurs grands principes de l’éducation populaire, car :
Le GN est Universel. Il s’adresse à tous les publics sans distinction d’âge, de classe sociale, sans aucune discrimination (raciale, religieuse, sexuelle, nationale, …). En s’appuyant sur la culture du jeu qui est universelle et partagée entre les enfants et les adultes, il contribue à la mixité sociale en favorisant le mélange des origines.
Le GN est Accessible à Tous. Le GN par sa forme ludique est agréable et simple d’approche. Il s’adresse au plus grand nombre compte tenu de la diversité qu’il peut prendre (durée, complexité).
Par l’Ouverture au Monde qu’il provoque, il contribue à la formation de citoyen. Interpréter un rôle, c’est accéder à un autre point de vue. C’est mieux le comprendre.
Il favorise la Coopération et l’Initiative en jeu pour atteindre ses objectifs et hors jeu pour réaliser le jeu. Il contribue à la transmission de l’esprit associatif, au développement du civisme et du sens du bénévolat.
Il contribue à la Sociabilisation des participants car le jeu est toujours collectif. Il invite l’ouverture aux autres par le dialogue.
Il impose l’Apprentissage du Respect de soi et des autres à travers notamment le respect des règles. C’est l’apprentissage de lignes de conduite, du vivre ensemble et de la responsabilisation (les organisateurs sont également des arbitres). Le GN contribue également au respect de l’environnement en respectant le milieu naturel et le patrimoine bâti.
Le GN est Culturellement enrichissant car il stimule la curiosité des participants par la découverte d’environnement différents. Il développe les activités créatives, artistiques comme le théâtre, la lecture et le cinéma (idée puis scénario puis construction du GN). Le GN permet l’apprentissage de la connaissance (recherche sur une période historique). Il se réalise par l’échange d’un savoir-faire technique ou organisationnel.
Il favorise également le devoir de mémoire.
Enfin, il participe à la Construction de Soi par l’Imaginaire, renforce la capacité de se projeter et de se développer. Il favorise également l’expression orale.
Ainsi, ces valeurs intrinsèques au GN s’inscrivent pleinement dans les idées de l’éducation populaire et nous rassurent sur notre place dans le mouvement de l’éducation populaire. Ces valeurs sont déjà présentes dans notre Fédération, mais pour autant elles nous obligent à trouver des réponses à des problèmes très concrets :
· L’augmentation du prix des jeux peut-elle s’avérer être un critère d’exclusion économique ?
· L’ouverture trop faible de certaines associations présente-t-elle un futur problème dans le renouvellement des joueurs et organisateurs ?
· L’inexpérience de la pratique associative dans de jeunes associations peut-elle remettre en cause le fonctionnement démocratique de projets ?
· Comment encadrer et expliquer le caractère immoral de certaines scènes ou de certains rôles ?
· Alors que la compétition reste un moteur formidable pour nos intrigues, comment développer la coopération ?
· …
Au regard de ces questions, peut-être qu’une réactualisation de notre charte s’impose pour faire référence aux principes de l’éducation populaire ?
Comment faire de l’éduc pop ?
La fédéGN répond déjà à de nombreuses missions d’un mouvement d’éducation populaire. Mais il est bon de les rappeler régulièrement. De plus, c’est en s’appuyant sur ses membres qu’elle peut prétendre s’inscrire dans ce mouvement. Voici une liste non exhaustive (et bien plus détaillée dans le rapport original) dans laquelle vous trouverez bien des actions qui existent déjà, d’autres en devenir. Bon nombre de ces propositions ont beaucoup marqué les rédacteurs de ce blog et nous pensons qu’il est important d’imiter les associations qui y participent.
Faciliter les débats d’idées et les échanges de savoirs (organisationnel, écriture ou technique)
· Les réunions internationales
· Gn Mag
· Le festival du film court de GN
· Electro-GN
· GNiales
· Et de nombreux autres
Faciliter l’acquisition des savoir-faire de base du GN
· L’utilisation d’Internet
· Le guide pour organiser une murder-party en 6 étapes
Proposition de pistes d’actions :
· Éditer des procéduriers « Comment écrire un GN ? »
· Favoriser la validation des acquis dans le cadre d’un BEATEP
· Créer un BAFA GN
· Mettre en place des parrainages
· Organisation d’ateliers d’échanges de savoir-faire dans les régions
Favoriser l’émergence et la consolidation de structure associative
· L’assemblée générale nationale, les réunions régionales et internationales
· L’Observatoire du GN
· La mise en place d’une assurance spécifique à notre activité
· Les services de location et autres
· Le bazar
Proposition de pistes d’actions :
· Publier un maximum de documents types.
· Accompagner la rédaction du dossier de demande d’agréments
Faciliter et encourager l’organisation de jeux en direction de tous (culturel et âge)
· Les événementiels grand public (comme les salons)
· Les documents de communication
· Sos désistement (sur facebook)
· Le forum de murder-party.org
Proposition de pistes d’actions :
· Organiser des stages de formation à l’écriture de GN (pour les jeunes (ex de Rêves de jeu) et les moins jeunes).
· Éditer une vidéo « Qu’est-ce que le GN ? »
· Éditer des GNs « spécial initiation » (plus courts, avec moins de matériel, accessible à tous…).
· Généraliser le système des « quêtes magiques » et autres GNs séquentiels.
· Créer sur Internet le coin du joueur débutant. (voir page facebook)
· Éditer des règles basiques de jeu pour débuter rapidement en GN.
· Lancer une enquête sur les premiers besoins.
S’adresser à la jeunesse, afin de répondre à la problématique des joueurs vieillissants, du manque de joueurs et surtout d’organisateurs.
· Encourager auprès de nos membres l’organisation de jeux en direction de la jeunesse. Établir un cadre pour les jeux différents à destination des enfants (encadrement renforcé, attestation, rôle particulier en fonction des capacités d’assimilation des informations, contraintes légales quant à l’organisation d’activités pour mineurs).
· Faire échanger les expériences entre les différentes associations membres ayant accueilli des jeunes ; les labelliser/identifier.
· Communiquer sur les apports de l’activité GN auprès des groupes de loisirs.
· Organiser des stages d’initiation au GN pour les ados (ateliers d’écriture des personnages et de fabrication du matériel conclus par 48h de jeu). Contribution à la formation de futurs joueurs et organisateurs.
La conclusion du rapport de 2007 me semble toujours d’actualité. Beaucoup de choses ont été accomplies, mais il faut maintenir le cap.
« Nous ne pouvions plus faire l’économie d’une réflexion au sein de notre fédération.
Il nous fallait nous questionner sur la place de l’homme et la femme dans un parcours
éducatif au sein d’une communauté réunie autour du plaisir du jeu.
Qui plus est ce rapport a démontré à la fois la variété des actions d’éducation populaire
menées par des associations de jeux de rôle grandeur nature mais également l’immense
potentiel de partenariat que nous pouvons développer avec les mouvements historiques
de l’éducation populaire.
Il revient maintenant à la FédéGN et à ses membres d’intégrer pleinement la grande
famille de l’Éducation Populaire et d’en faire un axe privilégié de son action en
s’appuyant sur ses valeurs, sur sa charte.
Des questions ont été posées, des premières pistes d’actions proposées, il convient
de se mettre maintenant au travail. »
[1] Travail réalisé avec la participation de la FFjdr
—
Julian PONDAVEN et Baptiste CAZES
Derniers articles parJulian PONDAVEN et Baptiste CAZES (voir tous)
- Jeux de rôles Grandeur Nature et Education Populaire - 16 novembre 2012
16 novembre 2012 at 1 h 02 min
Dans la série de questions qui suit les principes, une m’a fait tiquer :
” Comment encadrer et expliquer le caractère immoral de certaines scènes ou de certains rôles ?”.
Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
16 novembre 2012 at 2 h 17 min
J’ai demandé à Julian Pondaven, qui est à l’origine de ce papier de répondre. Mais je crois comprendre que cette phrase précise qu’il faut être vigilant avec l’image que certains jeux peuvent
renvoyer.
Je ne crois pas que la question soit de savoir si on peut faire quelque chose d’instructif en faisant jouer un tueur en série à quelqu’un. Mais plutôt de réaliser que ce sera sans doute plus
difficile à justifier auprès d’une instituion par exemple.
16 novembre 2012 at 5 h 44 min
Encore de la communication crypto-gauchiste !!!
Blague à part, j’ai été interpellé par la même question que Leila qui sous-entend, selon moi, un contenu “correct” du GN. N’y a-t-il pas risque de dérive “déontologique” imposant que les
comportements/caractères déviants n’aient de place qu’en tant qu’adversaires ?
16 novembre 2012 at 5 h 46 min
Oups, problème de style pouvant laisser entendre que c’était Leila qui sous-entendait… C’est évidemment la question en elle-même.
16 novembre 2012 at 9 h 57 min
“comment encadrer et expliquer le caratère immoralm de certaines scènes et de certains rôles”
Je pense que ce problème concret, tel que c’est décrit plus haut, mérite effectivement d’être encadrer et expliquer dans la mesure ou tous les publics ne sont pas à même de comprendre qu’on peut
jouer avec ces sujets. En l’occurence , l’exemple du serial killer me semble moins parlant que le fait de jouer le viol ou d’interpréter un officier nazi. Le problème n’est pas d’empêcher les
gens de travailler ces sujets, mais de montrer la démarche et les précautions que cela implique.
Concernant la validation des acquis, le BEATEP n’existe plus. il a laissé la place au BPJEPS
17 novembre 2012 at 5 h 04 min
Non, justement, ce n’est pas un problème “très concret”. Je ne suis même pas certain que ce soit un problème tout court.
20 novembre 2012 at 2 h 46 min
Pierre desproges disait “on peut rire de tout mais pas avec toute le monde”. c’est pareil avec le GN. loin de moi l’idée de juger ce qui est moral ou pas en GN. tout peut être jouer mais pas avec
tout le monde.
que l’on veuille exterminer des orcs, des juifs ou des tutsis se sont les mêmes mécanismes de haine. une démarche d’éducation popualire doit nous amener comme un acteur à prendre du recul face à
un rôle. d’autant plus que le role peut être proche de notre réalité.
pour exemple je vous conseil une petite lecture Le rêve de fer de norman spinrad http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%AAve_de_fer
allez en bon breton je vais retourner écrire mon scénar ou ont poursuit des méchants parisiens 😉
julian
22 novembre 2012 at 5 h 24 min
C’est assez dogmatique et politiquement correct. Ca veut dire que quand on fait du jeu de rôle en grandeur nature, il faut savoir que ce n’est pas la réalité. Bon, cette évidence mise à part, en
quoi c’est JEP ? Est-ce qu’il faut “encadrer” dans ce cas ? Ne faudrait-il pas dans ce cas encadrer tout maniement d’arme factice ?
8 janvier 2013 at 5 h 25 min
Décryptage personnel.
Faut comprendre que les élans des fédérations (et certaines associations locales) en France vers l’éducation populaire ou bien d’autres agréments cousins, style « jeunesse et sport » proviennent
essentiellement d’un désir de reconnaissance par les institutions, c’est à dire en terme plus crus, d’un désir de capter des aides et subventions (subvention financière, prêts de locaux et
terrains). Voir études de Bartholeyns et Bonvoisins qui corroborent mes propos.
De même, toutes les justifications « action sociale » de beaucoup d’associations/entreprises culturelles ou artistiques. Si c’est social, c’est utile, donc ça mérite des sous.
Et pour lécher les bottes des institutions, faut lustrer les bottes du GN, et retirant tous les gravillons susceptibles d’apparaitres comme subversifs/bizarres/louches auprès des néophytes,
conseils municipaux et institutions ignorantes (le GN est méconnu). L’aspect « ludique » peut même être gênant (jeu=pas sérieux) alors on rajoute des couches culturelles, pédagogiques,
humanistes, sauver la planète…etc.
Cet aspect transparait entre les lignes des positions dogmatiques (ou prétentions déontologiques) de la FédéGN, selon moi. Par exemple, je crois me souvenir que les textes/recommandations FédéGN
(ou bien les discours sur mailing liste) mettaient à l’index les aspects de jeu permanent/intrusif/pervasif. D’autres trucs encore.
Encore que des assos touchent le jackpot, tant mieux pour elles. Ce qui me gêne, c’est que cette institutionalisation et normalisation du GN limite certainement d’une façon ou l’autre des
évolutions ou innovations du GN.
Pour corriger une bêtise énoncée précédemment :
« que l’on veuille exterminer des orcs, des juifs ou des tutsis se sont les mêmes mécanismes
de haine. »
Pas du tout. Car les orcs n’existent pas, et leur extermination prend place dans le contexte d’un jeu (avec des règles) et d’une interprétation de rôle. Faut arrêter de présenter des conclusions
débiles de bistro, des analyses d’ignares en psycho/socio, comme des analyses sérieuses.
Le GN (ou JdR) permet d’EXPLORER des comportements antisociaux dans un cadre sécurisé (jeu,fiction), d’après les sociologues/psychologues. C’est mieux que l’exploration EN VRAI. J’ai une envie ou
pulsion d’explorer le comportement de connard, tant mieux si je réalise ça dans un jeu à travers un rôle de busnessman-connard plutôt que dans ma vie privée ou professionnelle. Les gosses qui
jouent aux playmobiles ne font pas autre chose.
Et rien (ou pas grand chose) ne permet d’affirmer que l’interprétation d’un rôle d’assassin durant une après-midi, dans un jeu encadré par des règles, avec des jouets en mousse et des
déguisements, favorise forcément le passage à l’acte réel et sanglant. La vie et le comportement sont des trucs compliqués, faut arrêter les raccourcis et simplifications.
9 janvier 2013 at 2 h 58 min
J’aime beaucoup ce commentaire. La Fédé, aux mains des paintballeurs et des ayatollahs du GN propre sur lui et présentable, représente-t-elle encore les orgas de GN ?
9 janvier 2013 at 4 h 00 min
Tiens ! Dans la normalisation fédérative, en plus de l’interdit du pervasif, j’ai oublié :
* l’interdit sur les thématiques politiques et religieuses.
* l’interdit sur les pressions psychologiques et physiques.
Héritage du traumatisme médiatique des années 1990 et du soucis de la protection des individus (sectes, blessures), certainement. Mais aussi rester dans l’activité totalement anodine, sans aspect
critique (sur la société). Le GN sérieux doit se restreindre à un jeu d’enfant. Et si vous n’êtes pas content, faites du judo ou du théâtre.
À comparer aux idioties nordiques…
9 janvier 2013 at 4 h 02 min
Ce qui sauve le GN de la neuneutude, c’est Electro GN.
En guise de merci. 🙂
9 janvier 2013 at 4 h 03 min
Juste une question : quand vous parlez des interdits de la Fédé vis-à-vis de tel ou tel type de jeu, vous avez des exemples concrets, des communications précises de la fédé en ce sens ?
9 janvier 2013 at 4 h 32 min
“Interdit” au sens de tabou, comportement social répréhensible. Pas de règlementation explicite.
J’accuse là, sans référence ni preuve (n’est-on pas sur Internet ?). Des pistes, un commentaire personnel, pas une démonstration rigoureuse. Peut-être que je divague ou fait de la provoc’.
Faudrait me documenter, fouiller les textes et vieux débats, pour décortiquer et sortir des citations et arguments rigoureux. C’est du boulot. Mais si vous avez besoin d’un articlepour créer
l’incendie…
9 janvier 2013 at 4 h 55 min
Néanmoins mon opinion ascerbe provient bien de quelque part… Je suis un vieux, familier de l’interpration borderline depuis très longtemps (GN nordique, théâtre, performance artistique), à une
époque où l’expérimentation artistico-nordique était inconnue en France. Et je suivais en parralèle les débats Fédé…
J’ai aussi souvenir, pour un de mes jeux, de nombreuses critiques sur la liste Orgagn. Critiques sur les aspects sulfureux du mode de jeu et thème, genre débilités de journalistes 1990, théories
astrolo-psychologique… Par discrétion, pas envie d’être plus précis.
Il est vrai, j’ignore si c’est encore d’actualité. Si c’est correspond au dogme de la Fédé 2013. Mais bon, dès que j’entends les discours plein de bons sentiments, dans le genre « éducation
populaire », soudain je ricanne. Je dois être méchant.
9 janvier 2013 at 5 h 02 min
J’ai changé de pseudo, hein. Si vous l’aviez déjà compris, vous gagnez un pin’s FédéGN. 🙂
9 janvier 2013 at 8 h 46 min
J’ai à peine fouiller mais je trouve…
Sur la charte déontologique 2010 FédéGN :
> Le caractère fictif et ludique des activités, doit toujours être présent et souligné.
* caractère ludique => ok, c’est la définition classique GN. Mais si j’ai pas envie de présenter mon GN comme une activité ludique ? Si j’ai envie de dire que c’est une activité politique avec
des joueurs militants ?
* présent et souligné => Pour interdire quelle dérive ? On peut chippoter avec les tendances That’s not a game de certains jeux genre Nordique, ARG, applis mobiles. Ça coince aussi
sur les aspects intrusif/pervasif du GN, le jeu urbain dans l’espace public (sans banderolle “GN en cours”), les interactions (rôle) avec des non-joueurs. En tout cas, ce floutage
jeu/pas-jeu est clairement répréhensible.
> Le déroulement du jeu ne doit pas porter atteinte aux principes
religieux, philosophiques ou politiques des individus.
Les bons sentiments, ok. Ou bien…
Qui sont les « individus » ? Les joueurs du jeu, seulement ? Ou bien sont inclus également les pouvoirs publics et la foule de gens avec leurs convictions, qui peuvent être potentiellement choqué
en découvrant la description du GN dans le journal ?
Peut-être une erreur de style. Mais bon, ça corrobore des opinions dominantes.
> Il ne doit pas non plus imposer aux joueurs la simulation de situations humiliantes ou dégradantes.
Rien à redire, puisque « ne pas imposer aux joueurs ». Ça n’interdit pas de les torturer s’ils sont consentants.
> Les organisateurs doivent s’efforcer de donner aux joueurs suffisamment d’éléments sur le jeu (conditions
matérielle, type de scénario, thème du jeu …) pour qu’ils puissent savoir si celui-ci correspond à leurs attentes.
Presque parfait. Petit bémol : la surprise est INTERDITE.
Selon moi, l’importance de l’information préalable échappe parfois aux orgas/joueurs en France, quand ils jugent, critiquent ou imitent les GN nordiques. L’indication préalable aux joueurs des
exigences/attentes du jeu, et l’idée qu’ils ont accepté ça.
En conclusion, je ne délirais peut-être pas complètement.
Pour dire aussi qu’il faut distinguer les discours.
* Le discours genre FédéGN, destiné à embobiner les autorités et le grand-public, sur l’aspect anodin du GN et la pertinence de filer du fric.
* Le discours des joueurs/orgas qui savent très bien que le GN c’est la pire drogue adictive, subversive, néfaste pour la santé mentale et physique.
9 janvier 2013 at 3 h 33 min
L’agrément jeunesse et éducation populaire a été l’un des dossier issu des premières années de la FédéGN. Quand à la charte de déontologie, ce fut l’élément fondateur de la Fédé. Le contexte de
l’époque était differend de celui qui prévaut actuellement. La vision de notre activité qui restait underground dans les médias était très négative ( je me souviens que l’on faisait parfois/
souvent le rapprochement avec certains comportements sectaires).
La demande de cet agrément visait à faire reconnaître les jeux de rôles grandeur nature comme une activité culturelle, ludique (il y a tout de même “jeu” dans l’intitulé), en mettant en avant
tous les apports positifs de l’activité.
Au delà de l’aspect “financement” qui reste une réalité bien que très limitée ( Il suffit de regarder le montant de la subvention au titre de l’agrément en 2012: 627 Euro sur un budget de
49578.68€)
http://www.fedegn.org/tiki-download_file.php?fileId=809
cet agrément a permis de communiquer sur le fait que l’Etat reconnaissait en notre activité une pratique positive.
L’article de Julian date de 2007 et je ne crois pas, depuis sa publication, que la FédéGN ait eu une quelconque action visant a réguler le contenu des GN, critiquer certaines thématiques, ou
interdire certains types de jeu. Par contre, il a toujours été clair que la seule responsabilité des organisateurs utilisant des thématiques polémiques, était de communiquer en direction des
joueurs pour que ces derniers, hormis les limites liées au secret scénaristique, sachent vers quel type de jeu ils s’orientent, à la fois pour éviter qu’un joueur se retrouve dans un jeu qui ne
lui conviendrait pas, et que des organisateurs aient à gérer un joueur qui ne tienne pas un rôle particulier.
La charte de déontologie datant de 1995, elle correspond à un contexte qui n’est plus forcément celui de 2013. Si toutefois la plupart de ses principes restent valides, elle aurait effectivement
besoin d’être dépoussiérée. N’hésitez pas à nous rejoindre pour donner vos idées.
10 janvier 2013 at 2 h 25 min
@Stéphane Oui, la réalité FédéGN est beaucoup plus complexe et nuancée que
dans mes propos. Les petits commentaires ne sont pas le meilleur endroit pour expliquer ou discuter (et puis c’est fatiguant et impossible de corriger).
La situation entre orgas et Fédé, c’est comparable à celle entre scénariste
et trésorier d’asso, entre artistes et galeristes. Chacun est indispensable pour la réalisation finale, mais c’est pas le même boulot. Personnellement, je milite dans le camp des créatifs (Electro-GN), je laisse à d’autre
le boulot fatiguant de pédagogie et relations publiques.
Sinon oui, la Fédé a fait beaucoup de trucs sympas. Assurances ! Mais je
m’oppose à l’idée que le changement de perception du GN en France proviendrait (principalement) des actions Fédé. Rien ne permet de l’affirmer. Je ne développe pas.
Et mon sentiment est que les pratiques borderline (nordiques) sont beaucoup
plus susceptibles de créer le respect des foules et institutions, que les jeux gentils. Trop facile d’être méprisant envers ce qui ressemble à des distractions de gosse (medfan). A l’inverse, tu
lances un GN Misère des Roms en France, tout de suite ça serre les fesses et tu passes de la catégorie “loisir scolaire” à “culture adulte”.
Bonne continuation à la Fédé !
10 janvier 2013 at 0 h 02 min
Salut à tous. Je suis un membre récent du CA de la Fédé (sur le poste éduc pop) et je partage totalement ta vision des choses. La Fédé et le GN en général ne peuvent que s’enrichir des usages et
pratiques du média GN sous toutes ses déclinaisons. Une intervention lors de GNiales serait une très riche idée. Je pense que la société est prête à entendre et à voir ce que le GN peut produire
en dehors des sempiternels et dominants med-fans (que je pratique par ailleurs ;))
Au passage, un grand merci à électroGN pour cette discussion 😀
10 janvier 2013 at 0 h 56 min
Je me souviens d’un “jeune” orga de GN (ce que je ne suis plus) qui évoquait la com sur le GN et qui ne comprenait pas certaines réserves en matière de communication.
Quand on lui a expliqué les origines de la FédéGN, le “trauma” mireille Dumas/ carpentras pour le milieu, il en est arrivé à la conclusion que si les “vieux Gnistes” étaient encore réservés et
avaient une volonté de présenter une activité plutôt “proprette” , les jeunes avaient démystifié le sujet et avaient plus l’envoie de communiquer sur l’activité dans toute sa profondeur et sa
richesse.
Je ne sais pas si le milieu est prêt à une transition, mais ce genre de débat prouve que la porte s’ouvre
11 janvier 2013 at 6 h 09 min
J’ai plutot l’impression du contraire mais c’est peu être lié à mes zones de jeu géographique.
J’ai l’impression que, sauf jeu de niche et murder, beaucoup plus de gn actuels, que l’on pourrait qualifier de mainstream, s’autocensurent par rapport à des thèmes délicats
(nudité, viol,prostitution,cannibalisme, meurtre d’enfant)
Et c’est souvent le fait de jeunes orga, les vieux de la vieille gardant souvent une optique “hardcore”
Ce n’est pas un mal en soi et cela permet en tout cas à des joueurs plus jeune de participer à l’aventure sans crainte et ca fait un bel étal publicitaire pour les fédé ;p
( ca ne veut pas dire pour autant que les jeux ‘PEGI 18″, n’existent plus, il y a juste une diversification comme pour les autres média)
11 janvier 2013 at 6 h 52 min
Oui. Parce que les jeux organisés par des orgas jeunes (=>medfan), les évènements de masse (=>medfan) ou les jeux de combat (=>medfan) sont généralement ouverts à la participation des
mineurs (au moins 16-18 ans). Donc ça impose une autocensure pour des motifs légaux très sérieux (protection des mineurs, autorisation parentale, hystérie collective). Personne n’ose rigoler avec
ça et prendre de risques, sauf de rares orgas inconscients.
A l’inverse, les vieux orgas, quand ils ne s’orientent pas vers le jeu de masse ou baston (=>niche, murder) peuvent interdire le jeu aux mineurs (et jeunes), et éventuellement explorer les
ténèbres.
15 janvier 2013 at 1 h 44 min
Tiens faudra développer un jour le thème du viol.
Perso, j’ai la certitude que la simulation du viol en GN n’est quasiment jamais la marque d’une interprétation ou d’une thèmatique mature. Au contraire, dans la majorité des cas, s’agit
généralement de scénettes fantasmées par le JOUEUR, rattachées majoritairement aux excitations adolescente (hétéro et homo) dans l’ambiance ado-coincé-puceau. Des individus affichent un spectacle
de virilité ou potentiel sexuel, pour compenser je ne sais quel vide ou manque de confiance, ou bien profitent du GN pour s’exciter/attoucher pour pas cher.
Pas pour me moquer (on a tous été ado/puceau à une époque). Mais pour expliquer que la simulation de viol n’est jamais la marque d’un GN qui s’émancipe et cherche à aborder des thèmatiques
adultes ou compliquées (psychologique, nordiques)… mais plutôt qui retombe dans le jeu de rôle enfantin (jeu du docteur), spontanés et sans distance. On retrouve d’ailleurs ces simulations
sexe/viol dans plein de chahutages adolescents non liés au GN : les blagues dans les vestiaires, les taquineries avec les filles dans le bus, etc.
Faudrait aussi prendre conscience des statistiques concernant le viol ; les chiffres évaluent qu’en France, une femme sur 10 pourrait être victime de viol (ou tentative viol) au cours de sa vie.
En espérant plusieurs dizaines de joueuses dans une partie, y’a de fortes probabilités pour que quelques unes considèrent la scène de viol de manière moins abstraite et “fun” que les mecs
ballourds.
Pour conclure, si le GN ne surpasse pas la « découverte de la puberté », faut pas s’étonner que cette activité tende à ne regrouper que des jeunes mâles… avec d’ailleurs souvent des profils
timides/coincés. Ça mériterait des études, le profil classe-moyenne vie-sociale-pépère du joueur GN. « Le spectacle de la souffrance humaine est le luxe des individus qui vivent en sécurité. »
15 janvier 2013 at 8 h 56 min
D’après certaines statistiques, dans le monde une femme sur cinq sera victime dans sa vie d’un viol ou d’une tentative.
Il y a quelques années, nous avions organisé un GN carcéral. Du fait de l’ambiance violente, de la mixité de la prison et de la possibilité de relations sexuelles dans la simulation, nous nous
sommes interrogés sur la possibilité d’encadrer des situations de viol en jeu. Nous sommes arrivés rapidement à quelques conclusions :
– les statistiques soulignent un risque très important d’aborder un sujet très douloureux pour un de nos joueurs.
– la situation de viol n’apporte rien en terme de jeu, ni à la victime ni à l’agresseur. La comparaison est certes hasardeuse, mais c’est comme combattre un adversaire désarmé. Je vois une grosse
différence avec la torture, par exemple : le tortionnaire peut torturer de façon amusante, avec une plume ou une chanson de Christophe Maé : une relation sexuelle forcée reste une relation
sexuelle forcée. La victime de torture peut avoir un rôle actif et créatif dans la façon dont il délivre les informations qu’on lui extorque, voire, si elle en a la possibilité, jouer le héros
qui se moque de ses tortionnaires. La victime d’un viol n’a le choix qu’entre la lutte perdue d’avance et la résignation. Crier et pleurer.
Ainsi, sans aucune hésitation ni sentiment de céder au politiquement correct, nous avons décidé d’exclure toute mise en scène de viol, et évidemment de le signaler à nos joueurs.
Le contraire est selon moi soit lié à des jeunes orgas comme ceux décrits par Soren, soit par des vieux motivés par un désir de transgresser ce tabou, mais dont l’inconséquence et
l’irresponsabilité n’a rien à envier aux premiers.
16 janvier 2013 at 0 h 47 min
Débattre du viol en GN, sur un article dédié à la FédéGN, y’a pas meilleure idée !
16 janvier 2013 at 3 h 36 min
Pour la transgression, un jeepform axé sur le thème du viol, dans le genre expérimental pas amusant : Gang
Rape. Intention officielle : la difficultée des inculpations de viol dans le système légal danois. Déroulement très narrativiste et la « scène » n’est pas mimée mais seulement racontée (style
JdR). Livret d’instructions avant le jeu (pour bien être informé et consentant). Règle : pas de contact physique ni mime, maintenir regard entre victime-agresseurS, l’agresseur fait toute sa
narration d’un seul trait sans faire de pause ou hésiter. Lire aussi The Positive Negative Experience in Extreme Role-Playing
Considérer aussi que ces très rares GN pas-rigolo n’attirent que des joueurs blasés-expérimentés (genre 10-20 ans de GN). Et aussi l’ostracisme dans les petits groupes nordiques, qui fait que les
joueurs louches/problématiques/sensibles sont déjà exclus (ou pas invités). Même situation en France avec certains petits GN privés (huis-clos) d’accès très restreint : faut être connu des orgas
pour y être invité.
Faut aussi considérer les règles de simulation “acte sexuel” souvent très symboliques et parfois totalement abstraites dans pas mal de GN, qui retirent tout potentiel/risque d’immersion/douleur
(mais quel intérêt alors?). Les règles qui simulent avec le jeu enfantin de la barbichette ou des chansons paillardes chantée par le couple (viol=chanté par l’agresseur).
Reste à débattre de la prostitution, du canibalisme et du meurtre d’enfant en GN. Y’a un nouveau sujet ouvert sur le forum FédéGN à propos de la charte déontologie. Mais faut fournir plein
d’infos personnelles pour s’inscrire. 🙁
16 janvier 2013 at 4 h 04 min
Dans la pratique extrême, des personnages qui faisaient des tags/pochoirs dans les rues de la fiction…
Pour le GN extrême (et s’éloigner du JdR debout), j’ai en projet une animation de « combat clandestin » à la Fight Club : les matchs simulés par de courts échanges de boxe. Pas du tap-tap “3
dégâts”, mais de vrais échanges sur un ring entre des joueurs volontaires et un boxeur (avec protections, gants, casque…). Mini-rounds, juste pour montrer sa combativité (ou pas), perdre son
souffle et encaisser quelques petits coups. Rien de méchant, mais parfait pour l’immersion dans le stress du combat, la peur de la douleur, vérifier la légende des petits étoiles dans les yeux…
😀 Bonus : ça crée un véritable spectacle pour autres PJ.
19 janvier 2013 at 1 h 39 min
Voilà typiquement le genre de réflexion que je mène quant au pouvoir “éducatif” du Gn, l’expérience par personnage interposé…
Si le thème “viol” me semble casse gueule à lui seul, une approche globale “violences faites aux femmes”, dans tous les petits gestes de la vie quotidienne, salaires, galanterie, etc, qui
conduisent à des actes plus graves et conséquents, doit pouvoir trouver une expression dans un Gn au format assez court, 1 à 2 jours, avec ateliers pré-gn en amont, etc. Cette approche devrait
avoir les mêmes vertues que le théâtre forum, avec la possibilité pour les joueurs de reconnaitre les situations in vivo et d’adopter des comportements et réactions adaptés. Bien sûr, aucune
surprise pour les pjs, tout ce qui va se passer leur est révélé en amont. Là non plus, pas de mime, une main posée sur l’épaule pourquoi pas (pour ressentir l’opression physique quand même). Une
expérience sûrement intéressante pour un homme.
Le sujet est casse gueule, aussi, à mon sens, est il n”cessaire de partir de travaux bien réels et précis de psys, sociologues, etc, et de permettre un regard extérieur sur les travaux de prépa.
Je réfléchis aussi à un gn “addictions”, plus abordable me semble t’il, l’assouvissement de pratiques addictives rentrant en conflit direct avec d’autres obligations du joueur, liées à son
travail ou sa famille, le paiement de son loyer. Je pense qu’il est possible d’explorer une sorte de descente aux enfers. Là encore, ne pas travailler seul, s’entourer de professionnels de la
question ou au moins de leurs travaux et, pourles mineurs, trouver un “prescripteur” officiel, genre éducation nationale.
6 mars 2014 at 14 h 54 min
Encore faudrait il avoir une lisibilité, ou encore mieux, une crédibilité auprès de l’Education Nationale.
Au dela des partenariat locaux initiés par des personnes plutôt que des institutions.
La mécanique de labellisation est sensiblement la même que pour la Jeunesse et Sport. Il faut mettre des mots sur la pratique (ou plutôt les pratiques pertinentes et là on ouvre la boite de pandore des pratiques représentatives / éducativement pertinentes / adaptées au contexte de l’Education Nationale), dialoguer avec le ministère sur le dossier à monter et les critères précis.
Au vu de ce qu’il y a dans le dossier de candidature (qui date…) de la FedeGN dans les archives de la jeunesse et sport, on peut évoquer la nécessité d’une urgente réflexion globale, œcuménique et transparente sur ces dossiers (on peut rajouter un dossier pour le ministère de la culture qui ne serait pas de trop…) et leur mise à jour pour ces institutions qui, à mon sens, sont plus facilitatrices que prescriptrices pour ces activités.