Titre du Grandeur Nature : Le Quota
Association organisatrice : eXpérience
Date d’ouverture des inscriptions : 15 janvier 2019
Lien vers les inscriptions : https://experiencegn.jimdo.com/
Localisation : Ascoux (45)
Date du GN : 18-21 juillet 2019
Durée du GN : 48h
Nombre de participants : 42
Nombre d’organisateurs : 15
GN créé par : Helly, Rob, Martine, Charlotte et Simon (de Avalon Larp Studio et Broken Dreams LRP)
Adaptation française par : hoog
D’où vient l’idée de ce GN, qu’est-ce que ce GN est et qu’est-ce qu’il n’est pas ?
L’idée de ce GN est de mettre les participants dans la peau de migrants dans un centre de détention. On explore la question : “Et si la France sombrait dans une crise profonde, poussant les français à émigrer ?”. C’est donc un GN qui tente de traiter sérieusement de la migration. Pas d’aventure, mais plutôt un questionnement sur des drames humains.
Qui sont les personnages (en gros) et quelle est la raison de leur présence ?
Les personnages incarnés par les participants sont des migrants dans un centre de détention en 2025. Ce sont des personnes ordinaires, qui cherchent à fuir une France en crise économique et politique pour trouver refuge dans une Bretagne prospère et nouvellement indépendante. Tous espèrent convaincre les services d’immigration bretons de les sélectionner pour être admis légalement en Bretagne, mais les places sont rares (le Quota dont le GN tire son nom).
Comment travaillez-vous ? Avez-vous une méthode d’écriture ?
“Le Quota” est une réédition française d’un GN organisé en Angleterre en 2018. Outre la gestion de la logistique et des inscriptions, le travail des organisateurs consiste donc essentiellement à adapter le contexte à la France et à traduire les documents d’origine.
Logistiquement, c’est un challenge ? Pourquoi ce site, ces décors ? S’il y a des règles spécifiques, qu’apportent-t-elle au GN ?
Sur le plan logistique, rien de très compliqué. D’autant plus que les détenus seront mis à contribution pour le ménage et la cuisine du centre de détention ! Le site lui-même a été choisi car il permettait de créer une ambiance lisse et impersonnelle, évoquant un environnement carcéral et bureaucratique.
Les techniques employées sont plutôt des classiques du GN “nordique” : co-création, transparence, black box, safewords, etc. Ces techniques donnent beaucoup de pouvoir au participant pour orienter son expérience vers des sujets et des interactions qui l’intéressent.
Si c’est important et spécifique, pourquoi ce format (nombre de participants et durée) ?
La durée (48h) laisse le temps aux participants de vraiment rentrer dans la peau de leur personnage, et d’explorer aussi la routine de la détention. Cette durée permet aussi de prendre son temps pour développer des relations et des arcs narratifs nuancés. Quant au nombre de participants, il permet de créer une impression de foule.
S’il y a eu des sessions avant celle-ci, quelles ont été leurs qualités, leurs défauts ? Qu’est-ce qui a changé sur cette nouvelle session ?
J’ai personnellement participé à la première session, en Angleterre. J’ai été frappé par la pertinence avec laquelle ce GN abordait un sujet complexe, touchant aux fondamentaux de notre société. Vivre ce type d’expérience à la première personne est réellement instructif. J’ai également été séduit par la qualité de la conception de “The Quota”, simple et efficace.
Les changements principaux tiennent principalement au contexte, situé en France plutôt qu’en Angleterre. L’équipe organisatrice est également entièrement nouvelle, même si les auteurs anglais soutiennent le projet à distance.
Pour cette session, qu’est-ce que vous espérez, que diriez-vous à vos participants pour être sûrs qu’ils comprennent bien votre volonté ?
L’important, c’est de bien comprendre que ce GN cherche à traiter respectueusement des problèmes que les migrants rencontrent en centre de détention. S’il n’est pas 100% réaliste, il traite d’un sujet réel. Et puis il faut bien sûr garder en tête le principe de bienveillance entre participants (et orgas !), même si les relations entre personnages pourront être très tendues.
Si on devait parler de votre GN dans une critique sur Electro-GN, quel serait le meilleur angle d’attaque ? De quel aspect de votre GN devrait-on parler avant tout ?
Il me semblerait intéressant d’évoquer Médecins Sans Frontières, qui est partenaire de ce GN. C’est un gage de sérieux et de lisibilité pour les participants. MSF est également un interlocuteur nous permettant de vérifier que ce GN n’est pas trop en décalage par rapport au sujet. J’espère voir à l’avenir plus de partenariats avec des ONG pour des GN abordant des sujets de société.
La FédéGN est également partenaire de ce GN, et j’espère que cela montrera à un large public que le GN apporte quelque chose aux débats de société. Après tout, le GN est un moyen unique de se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre, et donc de mieux le comprendre.
Présentez-nous un peu l’asso et son identité !
eXpérience est une association spécialisée dans la promotion et l’organisation de tout type de GN innovant et expérimental. Elle est également impliquée dans l’organisation de l’événement annuel LaboGN.
Liens :
Médecins Sans Frontières : https://www.msf.org/
eXpérience : https://experiencegn.jimdo.com/
Photos : Oliver Facey (https://gallery.oliverfacey.co.uk)
Article de journal sur The Quota (UK 2018) : https://www.theguardian.com/world/2018/mar/26/can-live-action-role-play-larp-save-the-world
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